Principes de gouvernance du droit des sociétés commerciales et fonctionnement du gouvernement
Auteur / Autrice : | Gillan Saleh |
Direction : | Stéphane Torck |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit privé et sciences criminelles |
Date : | Inscription en doctorat le 04/11/2024 |
Etablissement(s) : | Université Paris-Panthéon-Assas |
Ecole(s) doctorale(s) : | Droit privé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherche en droit des affaires de Paris (IRDA de Paris |
Mots clés
Résumé
L'État est un acteur à multiples casquettes : à la fois gouverneur, décideur, législateur. Le centre de contrôle de cette machine qu'est l'État réside dans les mains de l'exécutif, qui la fait bouger au gré de la mise en uvre de sa politique. Cette politique peut parfois mettre en uvre des décisions fortement impactantes pour l'État, que ce soit pour ses finances (certaines dépenses publiques décriées, telles que les mesures fiscales très favorables aux grandes entreprises) voire porter atteinte à sa souveraineté économique et industrielle (ex. le rachat problématique d'Alstom sans les brevets) ou militaire (autorisations d'investissements étrangers de pépites de la tech à des entreprises de pays tiers, contre lesquels nous devons maintenir un haut niveau de concurrence). Cette politique est parfois mise en uvre en squeezant l'assentiment des représentants élus, dont le rôle est le vote des lois. Il est nécessaire de repenser la gouvernance de cet acteur économique qui régit et agit. Un des cadres règlementaires les plus sophistiqués de gouvernance est celui applicable aux sociétés. Si on se tente à comparer l'État à une société de droit commun on peut dégager un conseil d'administration (le gouvernement, le pouvoir exécutif), une assemblée générale (les députés seraient des mandataires des citoyens), et des actionnaires (les citoyens). Si on considère que le gouvernement est un conseil d'administration, nommé par le « Président », est-ce que les règles applicables à sa gouvernance sont suffisantes pour encadrer son activité ? Pourrait-on imaginer un conseil d'administration qui gérerait la société en violation ou en méconnaissance d'une résolution de l'assemblée générale ? Que se passe-t-il quand l'assemblée générale est privée de son vote à de multiples reprises ? Quel est l'intérêt de cette société si particulière qu'est l'État, que le gouvernement doit poursuivre afin de mener une politique vis-à-vis de l'État qui soit conforme à la volonté de la majorité de ses membres ? Y en a-t-il un seul ? Pourquoi comparer l'État à une société ? Cela nous permet d'analyser l'action de l'État de manière inédite à travers un prisme que l'on connait tous, celui de la société et questionner l'action du gouvernement d'un point de vue différent, notamment en termes de responsabilité quant à la prise de décision. Car en effet, outre le déséquilibre créé par l'État acteur-législateur, il y un problème de responsabilité qui conduit à des prises de décisions financières qui impactent la vie des citoyens.