Le crime environnemental en droit international
| Auteur / Autrice : | Juliette Bagary-Latchimy |
| Direction : | Olivier De frouville |
| Type : | Projet de thèse |
| Discipline(s) : | Droit public |
| Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2021 |
| Etablissement(s) : | Université Paris-Panthéon-Assas |
| Ecole(s) doctorale(s) : | Droit international, droit européen, relations internationales et droit comparé |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche sur les droits de l'homme et le droit humanitaire |
Mots clés
Résumé
Le « crime environnemental » est un terme qui ne fait pas l'objet de définition précise. Il est néanmoins possible de dégager deux grandes approches. Suivant la première, le « crime environnemental » désigne une catégorie regroupant une série d'infractions, par ailleurs disparates, portant atteinte à l'environnement. Il viserait par exemple le trafic illicite d'espèces protégées, la pêche illicite et illégale, le trafic illicite de déchets dangereux ou le trafic illicite de substances chimiques. Suivant la seconde approche, le « crime environnemental » s'entend d'une infraction distincte de toutes celles qui existent, mais qui en constitue par ailleurs la synthèse. Proche de cette notion serait alors l'« écocide », même s'il renvoie aussi, et en plus, à un seul de gravité particulièrement élevé : l'« écocide » désignant littéralement le meurtre de l'habitat. Il constituerait donc une infraction plus spécifique que le « crime environnemental ». L'incertitude qui entoure la définition du crime environnemental n'est toutefois pas sans soulever des difficultés dans la mesure où le recours à cette notion a gagné en importance en droit international. Pour preuve, la lutte contre la criminalité environnementale figure à l'agenda d'importantes organisations intergouvernementales telles que INTERPOL ou EUROPOL depuis les années 1990. De même, des réseaux, reposant sur la coopération inter-agence, ont par la suite été spécifiquement créés pour faciliter les enquêtes et les poursuites des auteurs de criminalité environnementale. À ces réponses opérationnelles s'ajoutent également des développements doctrinaux visant à consacrer le crime environnemental comme objet d'étude autonome. Récemment encore, c'est le Procureur de la Cour pénale internationale qui s'est fait l'écho de cette matérialité. En somme, même s'il n'existe pas de « crime environnemental » défini en tant que tel, le concept du crime environnemental s'est imposé en droit international. C'est dans ce contexte d'indétermination que la recherche s'inscrit. Aussi vise-t-elle à définir, ainsi qu'à établir, la nature du crime environnemental en droit international. Plus précisément, elle vise à identifier le socle commun à chacune des formes de criminalité environnementale. Enfin, la recherche entend révéler la pertinence du recours à la notion unificatrice de crime environnemental en identifiant ses interactions avec le droit international.