La portée extraterritoriale des instruments de protection des droits de l'Homme
| Auteur / Autrice : | Victoria Dhaisne |
| Direction : | Sébastien Touze |
| Type : | Projet de thèse |
| Discipline(s) : | Droit public |
| Date : | Inscription en doctorat le 15/10/2020 |
| Etablissement(s) : | Université Paris-Panthéon-Assas |
| Ecole(s) doctorale(s) : | Droit international, droit européen, relations internationales et droit comparé |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche sur les droits de l'homme et le droit humanitaire |
Mots clés
Résumé
L'interdépendance croissante des relations entre les acteurs étatiques et non étatiques qui y évoluent ont bouleversé la société internationale, la muant en terrain fertile pour l'essor de situations d'extraterritorialité. Cette évolution induit le besoin de repenser la portée des instruments de protection des droits de l'Homme vis-à-vis du comportement d'un Etat partie à l'extérieur de son territoire, ou de ses actes produisant des effets en dehors de ses frontières. En effet, l'applicabilité de ces instruments est régulièrement assujettie à un lien de juridiction entre l'État partie et la personne dont il est allégué que les droits ont été violés. La notion de juridiction, pierre angulaire de ce régime en ce qu'elle détermine le champ d'application des obligations de l'État et constitue un prérequis à l'engagement de sa responsabilité, se révèle désormais peu intelligible et anachronique. Partant, cette thèse se propose de dépasser les fondements présents, insuffisants et éparpillés de la portée potentiellement extraterritoriale des instruments de protection des droits de l'homme pour redéfinir et systématiser, sous le prisme de la théorie des compétences de l'État, une conception fonctionnelle et réaliste de l'applicabilité puis de l'opposabilité des obligations. Cette approche favoriserait l'effectivité de la garantie des droits de l'homme sans tomber dans l'écueil d'une incompatibilité avec la souveraineté territoriale de l'État et son consentement, chers au droit international général.