Thèse en cours

Sûretés et familles

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Auteur / Autrice : Kévin Beaujard
Direction : Jean-jacques Ansault
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit privé et sciences criminelles
Date : Inscription en doctorat le 14/10/2019
Etablissement(s) : Université Paris-Panthéon-Assas
Ecole(s) doctorale(s) : Droit privé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de droit civil

Résumé

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Les sûretés et les familles incarnent deux notions cardinales du droit civil que tout parait opposer à première vue. Les sûretés constituent des techniques juridiques visant à protéger un créancier contre l'insolvabilité de son débiteur tandis que les familles représentent un groupement de personnes unies par des liens particuliers qui se trouvent alors soumises à des droits et devoirs spécifiques. Cependant, les notions se recoupent inévitablement. Sans les sûretés, les familles peineraient à obtenir du crédit, limitant ainsi son développement et compromettant son maintien dans le temps. Sans les familles, les créanciers peineraient à trouver des garants pour autrui qui sont, bien souvent, liés par un lien de famille avec le débiteur principal. Pourtant, leur droit ne permet nullement un agencement harmonieux entre les deux notions. Pendant la continuité familiale, chaque droit s'oppose à l'autre notion. Soit le droit rejette l'autre notion et son régime juridique, soit le droit l'ignore. Au moment de la rupture familiale, chaque droit tente de réunir les notions mais le fait de façon insatisfaisante. Si les conciliations s'avèrent imparfaites, les coopérations demeurent délaissées. La thèse entend démontrer que cette absence d'harmonie entre les notions s'explique par des incompréhensions réciproques par leurs droits. Schématiquement, le droit des sûretés ne comprend pas les familles. Le droit de la famille lato sensu ne comprend pas les sûretés. En étudiant les interactions entre les sûretés (réelles et personnelles) et les familles (mariage, pacte civil de solidarité, concubinage, filiation, alliance), la thèse permettra alors de repenser les rapports juridiques entre ces notions en vue d'aboutir à un équilibre entre la protection des familles et la sécurité juridique des créanciers. En effet, en l'état, chaque droit s'affaiblit incontestablement en ne s'adaptant pas ou pas convenablement à l'autre notion.