Thèse en cours

La gestion d'affaires: une étude comparée en droits libano-français.

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Samar Abdel hadi
Direction : Hervé Lecuyer
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit privé et sciences criminelles
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2005
Etablissement(s) : Université Paris-Panthéon-Assas
Ecole(s) doctorale(s) : Droit privé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de droit civil

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse s'articule essentiellement autour d'une étude comparative de la gestion d'affaires entre les droits libanais et français. Cette institution s'avère être qualifiée différemment, bien que le droit français soit l'ancêtre et le pivot du droit libanais. En effet, la gestion d'affaires, qualifiée de quasi-contrat en droit français, est toutefois traitée en droit libanais comme un acte juridique unilatéral. Cette divergence de qualifications, étant parmi les rares entre le droit libanais et le droit français, est le fruit d'une partie de la doctrine française, en l'occurrence le jurisconsulte Josserand, rédacteur principal du Code des obligations et des contrats libanais, qui trouvait dans le quasi-contrat ''un monstre légendaire à bannir de notre vocabulaire juridique.'' Cette réalité a déclenché une interrogation sur la véracité de la qualification de la gestion d'affaires comme acte juridique unilatéral, ou s'agit-il seulement d'un moyen de contourner l'insertion de la catégorie des quasi-contrats en droit libanais, jugée inexacte et inutile par le jurisconsulte Josserand? Cette étude procède par élimination, allant de la négation que la gestion d'affaires soit un acte juridique, dans un premier lieu, et naturellement un acte juridique unilatéral, en second lieu, en passant par une dissection approfondie de la notion de volonté en tant que source d'obligation, et son dosage insuffisant dans la gestion d'affaires pour la considérer comme acte juridique unilatéral. Ainsi, devant une gestion d'affaires faussement classée en droit libanais, une observation sérieuse de la catégorie des quasi-contrats en droit français, dont elle fait partie, s'impose d'ores et déjà. La catégorie des quasi-contrats, provenant du droit romain, a connu une modification colossale au fil des années, jusqu'à aboutir à son profil actuel dans le Code civil français. Vu le déchirement au sein de la doctrine française entre partisans et adversaires, la jurisprudence en fait tantôt un fourre-tout, tantôt une catégorie bien définie, venant au secours de certaines institutions, comme les loteries publicitaires et, pourquoi pas, la gestion d'affaires. D'où surgit l'interrogation sur l'opportunité de réinsérer la catégorie des quasi-contrats en droit libanais, en se fondant sur son historique doctrinal et les nouveautés jurisprudentielles.