Etude de la Neuromélanine comme biomarqueur de la maladie Parkinson pour son évolution et pronostic
Auteur / Autrice : | Alexis Baron |
Direction : | Marie Vidailhet |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Inscription en doctorat le 01/04/2025 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut du cerveau et de la moelle épinière |
Equipe de recherche : MOV'it From Movement to Cognition: insights from motor disorders Normal and Abnormal Motor Control: Movement Disorders and Experimental Therapeutics |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Dans les essais cliniques, un biomarqueur d'imagerie pour la maladie de Parkinson (MP) peut être un outil précieux pour confirmer objectivement le diagnostic, identifier les individus à risque avant l'apparition des symptômes et affiner la sélection des participants en fonction du pronostic. Il peut également servir de marqueur de progression de la maladie. Un biomarqueur fiable doit fournir des mesures automatisées, reproductibles et validées histologiquement, tout en permettant une catégorisation précise des patients aux premiers stades de la maladie. Pour évaluer la progression, les variations longitudinales du biomarqueur doivent être plus marquées chez les patients que chez les témoins sains et ne pas être influencées par les traitements dopaminergiques. L'IRM pondérée par la neuromélanine (NM-IRM) est une technique avancée permettant de visualiser les neurones riches en neuromélanine (NM), notamment dans la substance noire et le locus coeruleus. Son potentiel pour détecter la dégénérescence neuronale et suivre la progression de la maladie de Parkinson (MP) est reconnu, mais la variabilité des protocoles d'imagerie et d'analyse limite son utilisation clinique. Un biomarqueur fiable doit être automatisé, reproductible et validé histologiquement, tout en restant insensible aux traitements dopaminergiques. L'objectif de ce projet est de valider la NM-IRM comme marqueur de la dégénérescence de la substance noire dans la MP. Il s'agira de : (1) caractériser les changements initiaux et longitudinaux de la NM-IRM selon la sévérité des symptômes, l'âge, le sexe et le statut génétique des patients (mutation GBA1, score de risque polygénique) ; (2) comparer les mesures issues des différentes parties de la substance noire et méthodes d'analyse pour distinguer les patients des témoins et suivre l'évolution de la maladie ; (3) évaluer la précision diagnostique et la taille d'échantillon nécessaire pour détecter les changements sur un an à partir d'images multisites ; (4) développer des modèles d'apprentissage automatique pour prédire la progression clinique et comparer la NM-IRM aux marqueurs d'imagerie du fer (QSM/R2*) et de l'eau libre. Les analyses porteront sur des données NM-IRM issues de cohortes multicentriques (France, Pays-Bas, Allemagne, Israël, Canada). L'approche inclura : -Une acquisition standardisée combinant NM-IRM, QSM/R2* et imagerie de l'eau libre. -Une segmentation automatisée de la substance noire et de ses sous-régions fonctionnelles (sensorimotrice, associative, limbique). -Une analyse longitudinale du volume et du signal NM-IRM en lien avec la progression clinique et les facteurs génétiques. -Un modèle prédictif basé sur l'apprentissage automatique pour identifier des biomarqueurs robustes. Bien que plusieurs études monocentriques aient démontré l'intérêt du NM-IRM, sa validation multicentrique reste un défi. Ce projet vise à établir des biomarqueurs d'imagerie reproductibles, à l'image de l'initiative PPMI. En combinant imagerie multimodale et intelligence artificielle, il ambitionne de surmonter les limites liées à la variabilité inter-sites et de contribuer au développement d'une médecine personnalisée et d'essais thérapeutiques plus ciblés. L'évaluation des méthodes de NM-IRM facilitera son intégration comme biomarqueur de suivi dans les essais cliniques.