Thèse en cours

L'équilibre contractuel dans les contrats miniers

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Auteur / Autrice : Joelle Zeukeng
Direction : Jean-Louis RespaudJean-Claude Ngnintedem
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit privé et Sciences Criminelles
Date : Inscription en doctorat le 20/02/2025
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Droit et science politique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LICeM - Laboratoire Innovation Communication et Marché

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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Les ressources naturelles d'un pays ont vocation à contribuer à son développement économique, tant elles constituent les richesses du sol à savoir, le pétrole, le gaz et les mines, c'est la raison pour laquelle, elles sont taxées « d'or noir ». Pour parvenir à cet objectif de développement, il est indéniable pour les Etats, de conclure des contrats d'exploration ou d'exploitation avec d'autres parties, sous l'égide des rapports privés ou publics. Seulement, le constat général est que les contrats relatifs aux ressources naturelles, notamment les contrats miniers sont pathologiquement déséquilibrés, en ce que les propriétaires des ressources minières s'en trouvent très souvent lésés. Les clauses contractuelles sont outrageusement désavantageuses pour leurs intérêts. Il y a donc lieu de s'interroger sur l'efficacité des règles juridiques qui gouvernent les contrats miniers. Le régime juridique de ces contrats est-il à même de garantir l'équilibre entre les parties ? Si non, comment traiter préventivement et corriger ce déséquilibre patent quand on sait que les parties au contrat sont inégales en pouvoir et en valeur. A cet effet, l'effectivité de l'obligation d'information des parties, de la renégociation du contrat par la suppression des clauses abusives et la révision du prix, nous semblent être des pôles d'étude à analyser pour l'exécution sereine de ces contrats, même dans les contrats conclus sous l'égide des rapports publics où les enjeux sont plus grands et plus complexes, avec des accords compensatoires établis, où ces possibles solutions seraient difficiles à implémenter. Plus singulièrement, au Cameroun par exemple, avec son système dual (Civil law / Common law) qui présente un intérêt tout particulier, la situation est différente de celle d'autres pays. En effet, en droit anglais, la révision des contrats pour cause de changement des circonstances est très limitée (frustration of contract). En droit français, après de très nombreuses années de résistance, la réforme du 1er octobre 2016 a instauré une authentique révision pour imprévision. L'un des aspects de l'étude pourra donc consister à examiner comment le droit camerounais doit évoluer en la matière entre deux pôles qui vont s'éloigner progressivement dans le traitement de cette matière. Il est d'autant plus important d'avoir une réponse à cette question d'une part, les clauses de renégociation des contrats sont typiques dans les contrats miniers et que, d'autre part, le droit tend à permettre aussi en partie la renégociation.