Thèse en cours

Phénotype neurodéveloppemental des trouble bipolaire

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AttentionLa soutenance a eu lieu en 2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Antoine Lefrere
Direction : Raoul BelzeauxGuillaume Auzias
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie-Santé - Spécialité Neurosciences
Date : Soutenance en 2023
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : INT - Institut des Neurosciences de la Timone
Equipe de recherche : INT - E9 - SCaLP - Cognition sociale : développement normal et pathologique
Jury : Président / Présidente : Nicolas ANDRé
Examinateurs / Examinatrices : Raoul Belzeaux, Renaud Jardri, Edouard Duchesnay, Guillaume Auzias, Delphine Capdevielle
Rapporteurs / Rapporteuses : Renaud Jardri, Edouard Duchesnay

Mots clés

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Résumé

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Les classifications nosographiques actuelles sont limitées pour appréhender la grande diversité des présentations clinique du trouble bipolaire. Cette hétérogénéité phénotypique pourrait être la conséquence d’une hétérogénéité physiopathologique. Elle pourrait expliquer les résultats contradictoires de certaines études qui visent à développer des biomarqueurs du trouble bipolaire. Dans une volonté de changement de paradigme vers une psychiatrie de précision, il semble indispensable de proposer de nouvelles approches permettant d’identifier des sous-groupes de patients plus homogènes. La stratification des phénotypes cliniques pourrait permettre d’améliorer la compréhension des mécanismes physiopathologiques en jeu, et de proposer une prise en charge plus spécifique et personnalisée, et donc plus efficace. L’objectif de général de cette thèse est de démontrer que le modèle neurodéveloppemental des troubles bipolaires est une perspective pertinente de stratification dans le trouble bipolaire. Notre premier travail a été d’exposer les arguments physiopathologiques et phénotypiques du trouble bipolaire dans une perspective neurodéveloppementale. Notre premier axe de recherche avait pour objectif d’étudier des associations entre des marqueurs indirects du neurodéveloppement (sulcation cérébrale et cognition) et des caractéristiques phénotypiques neurodéveloppemental du trouble bipolaire (âge de début précoce du trouble bipolaire et caractéristiques psychotiques au cours des épisodes). Notre première étude permet d’objectiver qu’un sous-groupe de patient bipolaire présentant ces caractéristiques neurodéveloppementales présente des différences de sulcation comparativement au sous-groupe de patient bipolaire ne présentant pas ces caractéristiques et au groupe contrôle. Dans notre seconde étude, le test des fluences verbales ne permet pas de distinguer un sous-groupe de patients bipolaires présentant des caractéristiques phénotypiques neurodéveloppementales d’un sous-groupe de patients bipolaires ne présentant pas ces caractéristiques. Néanmoins, elle permet de montrer une hétérogénéité des performances au test des fluences verbales chez des patients bipolaires euthymique avec la mise en évidence d’un sous-groupe ayant des performances préservées et un sous-groupe présentant des performances altérées. Le sous-groupe de patient présentant des performances altérées présentait significativement plus de caractéristiques psychotiques ce qui renforce l’hypothèse d’un endophénotype cognitif de la dimension psychotique. Notre second axe de recherche a été d’identifier les critères robustes du phénotype neurodéveloppemental des troubles bipolaires. Dans notre troisième étude nous avons défini qu’un seuil d’âge <= 17 ans était le plus robuste pour définir un âge de début précoce tu trouble bipolaire dans une perspective neurodéveloppementale. Dans notre quatrième étude nous avons défini les critères les plus robustes du phénotype neurodéveloppemental et montré que la charge neurodéveloppementale chez les patients bipolaires était corrélée avec des facteurs de mauvais pronostic, une prévalence plus importante de signes neurologiques mineurs et une moins bonne réponse au lithium. L'ensemble de ces travaux offre une nouvelle perspective de stratification à travers l’hypothèse neurodéveloppementale des troubles bipolaires. Ce travail de recherche devra être poursuivi pour répliquer les résultats obtenus dans des cohortes prospectives, identifier des biomarqueurs valides de ce phénotype et envisager de nouvelles stratégies thérapeutiques spécifiques. C’est dans ce que contexte que nous avons débuté le projet NEMO, avec pour objectif d’identifier une signature biologique du phénotype neurodéveloppemental des troubles bipolaires à partir d’une cohorte prospective de 120 patients bipolaires dans laquelle nous recueillons, les critères du phénotype neurodéveloppemental, des données d’imagerie, génétique et épigénétique.