Thèse en cours

La coopération dans le procès civil. Recherche sur un principe directeur émergent du procès.

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Trestan Planquais
Direction : Cécile Chainais
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit privé
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2024
Etablissement(s) : Université Paris-Panthéon-Assas
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de droit privé (Paris ; 1992-....)

Résumé

FR  |  
EN

Dans la période récente, plusieurs pays ont choisi d’afficher la coopération comme un principe directeur affiché au fronton du code de procédure civile. En France, un courant doctrinal voit dans cette notion un principe directeur émergent du procès civil, allant même jusqu’à le considérer comme un « principe dominant » (ce dont le droit comparé rend compte par la notion d’« overriding principle ») qui, aux côtes d'autres principes, viendrait subsumer les autres. Or si la notion de coopération a déjà donné lieu à des études doctorales de droit civil, spécialement à des analyses de théorie du contrat, il n’existe pas pour l’heure de recherche doctorale consacrée à la coopération dans le procès civil. La thèse vient pallier cette lacune. La thèse explore les différentes manifestations de la coopération dans le procès civil contemporain, dans toutes ses dimensions et entre les acteurs les plus variés de la procédure. Le rôle du tiers est ainsi étudié. La thèse vise également à mettre en œuvre une analyse critique de la coopération, en interrogeant son statut potentiel de « principe directeur » de la procédure civile, qui ne va pas sans soulever un certain nombre de difficultés qui demandent à être identifiées et analysées. La thèse recense les occurrences de la coopération dans le procès civil afin d'en dégager les logiques propres. Ainsi, les contrats de coopération, qui visent à organiser l'instance par des accords entre les parties et le juge, sont une illustration de la coopération dans le procès civil. Mais le procès demeure un duel et le défendeur est souvent attrait à son corps défendant. Est-il alors possible de parler de coopération quand celle-ci est forcée ? La « coopération forcée » semble un oxymore que la thèse étudiera.