L'inactivité de la société
Auteur / Autrice : | Daniel Labuda |
Direction : | Marie Caffin-Moi |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2024 |
Etablissement(s) : | Université Paris-Panthéon-Assas |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de droit privé (Paris ; 1992-....) |
Résumé
L'inactivité de la société, bien qu'étant un phénomène fréquent en pratique, n'a jamais fait l'objet d'une étude d'ensemble. Ce manque est préjudiciable, surtout à l'heure où le concept d'entreprise innerve de plus en plus le droit des sociétés. La figure de la société inactive véhicule en effet une apparente contradiction théorique (comment concevoir une société sans ''entreprise commune'' ?), d'autant plus gênante que la pratique n'hésite pas à l'instrumentaliser dans divers montages. Doit-on admettre la validité d'une telle société, malgré les réticences d'une partie de la doctrine ? La réponse à cette question dépend notamment du caractère fictif ou non de la société inactive, qui impose de repenser l'importance accordée à l'affectio societatis (quelle ''collaboration active'' peut-il y avoir dans une société dénuée d'activité ?) et à l'activité sociale. Ainsi, la présente thèse a pour vocation de mettre en évidence les emplois possibles des sociétés inactives et d'apaiser la discorde qui règne entre doctrine et pratique. Elle vise en outre à mieux se prémunir des comportements frauduleux facilités par l'inactivité, et à permettre leur répression efficace. Du reste, face à ces cas frauduleux, l'inactivité de la société pourrait-elle justifier la dissolution ? Par ailleurs, le régime de l'inactivité de la société reste encore largement à construire. Le droit des sociétés en lui-même ne contient qu'un embryon de régime sur la question spécifique de la radiation de la société du RCS en raison de sa cessation d'activité, tandis que de multiples autres branches du droit prévoient des dispositions éparses et isolées, concernant spécifiquement la cessation d'activité. Une étude systématisée de cet ensemble disparate et souvent peu clair n'ayant jamais été faite, la présente thèse devra préciser les relations entretenues dans ce cadre entre le droit des sociétés et les autres branches du droit des affaires, et proposer une réfection législative utile sur le sujet.