Droit de vote et représentation des ressortissants établis hors du territoire national dans une comparaison franco-allemande
| Auteur / Autrice : | Niklas Simon |
| Direction : | Aurore Gaillet, Johannes Masing |
| Type : | Projet de thèse |
| Discipline(s) : | Droit |
| Date : | Inscription en doctorat le 04/04/2024 |
| Etablissement(s) : | Université Toulouse Capitole en cotutelle avec Université de Fribourg-en-Brisgau |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science Politique |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IMH - Institut Maurice Hauriou |
Mots clés
Résumé
La thèse porte sur le droit de vote et la représentation des ressortissants établis à l'étranger, dans une perspective comparée entre la France et l'Allemagne. Ces deux États adoptent des approches sensiblement différentes à l'égard de leurs ressortissants établis hors du territoire national. En France, tous les citoyens majeurs conservent leur droit de vote, indépendamment de leur lieu de résidence. Afin de garantir une participation effective, plusieurs mécanismes de vote depuis l'étranger ont été mis en place, notamment la possibilité de voter dans les ambassades et consulats. De surcroît, la France a institué une représentation politique spécifique pour ses ressortissants à l'étranger : depuis 1958, ils ont leurs propres sénateurs, et, depuis la réforme constitutionnelle de 2008, ils disposent également de députés, élus dans des circonscriptions situées hors du territoire national. En revanche, l'Allemagne adopte une position plus restrictive vis-à-vis de ses citoyens résidant à l'étranger. Dans la plupart des cas, le droit de vote est perdu après 25 années de résidence hors du territoire allemand. De plus, aucune représentation politique spécifique n'est prévue pour les expatriés, et les modalités de vote sont limitées au vote par correspondance. Comment peut-on expliquer ces divergences ? La thèse analysera les raisons juridiques, historiques et politiques sous-jacentes à ces différences. Elle examinera également si les deux États peuvent s'inspirer mutuellement : en particulier, l'Allemagne devrait-elle envisager une meilleure représentation de ses ressortissants à l'étranger, et la France pourrait-elle alors constituer un modèle pertinent ? Ainsi, l'objectif de cette thèse est d'enrichir les réflexions juridiques nationales et comparées sur le sujet. Elle offrira, de surcroît, une réflexion sur les théories de la représentation et de la citoyenneté