Scalabilité efficace des intergiciels de communication asynchrone pour le continuum Cloud-Fog-Edge
Auteur / Autrice : | Armel Nguetoum |
Direction : | Vania Marangozova, Daniel Hagimont |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Informatique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/01/2025 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale mathématiques, sciences et technologies de l'information, informatique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'Informatique de Grenoble |
Equipe de recherche : Efficient and RObust Distributed Systems |
Mots clés
Résumé
Depuis plusieurs décennies, les MOM fournissent une interaction fluide entre les entités d'un système informatique. C'est le cas par exemple dans les infrastructures d'Internet des Objets (IoT) où des MOM jouent les intermédiaires entre les objets connectés et le système d'information. Avec l'évolution du paysage informatique et l'explosion du nombre de dispositif déployés dans le Edge, la question de la scalabilité d'un MOM devient un vrai défi. La scalabilité d'un MOM est sa capacité à fournir un niveau de performance en fonction des ressources matérielles (CPU, Mémoire, Réseaux, Disque) dont il dispose et le nombre de clients qu'il doit servir. Cette scalabilité peut s'exprimer de manière horizontale, qui permet de faire croître les performances de l'architecture en augmentant le nombre de serveurs, ou alors de manière verticale, qui vise à utiliser au mieux les ressources disponibles. En dépit de leur popularité dans les systèmes d'information actuels, la scalabilité des MOM a reçu très peu d'attention cette dernière décennie. Cela peut s'expliquer par un contexte où les capacités des machines n'ont cessé d'augmenter et où peu de contraintes sont imposées aux quantités de ressources allouées aux MOM. Or, avec l'explosion des IoT et des quantités des données à acheminer, la question du déploiement des MOM plus près des clients et sur des nuds contraints devient une priorité. Or, la scalabilité des MOM ne peut directement bénéficier du riche état de l'art qui existe autour des middlewares classiques. En effet : Un MOM distribué nécessite de nombreux échanges entre ses serveurs pour fonctionner. La scalabilité horizontale des MOM rend le coût de communication insoutenable ce qui conduit souvent à offrir des fonctionnalités réduites ou bridées aux clients. Contrairement à la plupart des autres middlewares les MOM ont un comportement asynchrone et des propriétés spécifiques (couplage faible, store and forward, etc.) Ces modèles, et les mécanismes de mise à l'échelle, sont très étudiés. Les MOM sont très dépendants des performances des IO, à la fois réseau et disque. Au niveau du disque, contrairement aux systèmes de stockage traditionnels (base de données par exemple) ou les lectures sont prépondérantes, un MOM fait beaucoup d'écriture et peu de lectures. L'objectif de cette thèse est d'étudier les limites à la scalabilité verticale d'un MOM et de proposer des mécanismes pour maximiser son efficience sur une plateforme donnée. En particulier, la thèse propose d'étudier, d'une part, l'interaction entre MOM et système d'exploitation et l'impact de différents mécanismes innovants, tant au niveau matériel que logiciel sur les performances. D'autre part, le travail se penchera sur l'architecture interne d'un MOM, avec un accent sur la gestion interne du parallélisme et des interactions entre composants. Le travail de thèse inclura un travail de l'état de l'art sur les MOM, un travail expérimental important de caractérisation des performances des MOM dans différents environnements, l'analyse et l'abstraction d'une architecture générique de MOM, et enfin la proposition de mécanismes d'auto-scalabilité de cette architecture en fonction des conditions (nud) d'exécution.