Modélisation du transport radial de l'eau dans les systèmes racinaires
| Auteur / Autrice : | Morgane Lendrin |
| Direction : | Didier Felbacq |
| Type : | Projet de thèse |
| Discipline(s) : | Physique et Astrophysique |
| Date : | Inscription en doctorat le 30/09/2024 |
| Etablissement(s) : | Université de Montpellier (2022-....) |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Information, Structures, Systèmes |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : L2C - Laboratoire Charles Coulomb |
| Equipe de recherche : Axe de Recherche Physique Théorique |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
L'absorption d'eau par les racines des plantes est un processus clé pour leur survie. Dans le contexte du changement climatique, la pénurie d'eau exerce une pression sur les conditions agricoles. Une meilleure compréhension du transport de l'eau dans les plantes est susceptible d'apporter des avancées importantes pour la recherche fondamentale et appliquée liée au fonctionnement et à l'adaptation des plantes. La première étape de ce transport est appelée « transport radial de l'eau », au cours de laquelle l'eau s'écoule à travers les divers tissus de la racine vers les vaisseaux du xylème transportent l'eau vers le reste de la plante. Le transport radial de l'eau est un processus biologique impliquant le passage à travers divers tissus et couches cellulaires via des surfaces ou des volumes. Il est d'une importance majeure que ces surfaces biologiques puissent réguler leurs propriétés de transport (c'est-à-dire leurs perméabilités hydrauliques) en réponse à des conditions environnementales changeantes et difficiles, avec pour conséquence de préserver la vie de l'organe tout en assurant que l'eau puisse être fournie au reste de la plante. Cependant, l'étude de telles régulations au niveau subcellulaire ou cellulaire est presque inaccessible expérimentalement à l'heure actuelle. Le transport radial de l'eau doit également être interprété comme un processus physique, où le flux d'eau peut être décrit par des équations impliquant un gradient de potentiel hydrique, et des perméabilités hydrauliques. Les modèles numériques sont très importants pour comprendre la régulation du transport de l'eau car ils permettent aux biologistes d'accéder in silico à ce qui ne peut être mesuré in vivo. Cependant, les modèles actuels présentent deux limites que nous considérons comme prohibitifs pour le développement de modèles numériques prédictifs : 1. Tous les modèles assimilent une cellule à un point unique et homogène, sans tenir compte de sa géométrie ou de l'hétérogénéité du potentiel hydrique ; 2. La paramétrisation et la validation expérimentale des modèles sont soit rares, soit totalement absentes. Cela peut entraîner des problèmes de corrélation entre le modèle et la réalité. Le travail de thèse s'appuiera sur un code d'éléments finis déjà développé et permettant de résoudre une équation de transport dans une géométrie complexe de racine. Les objectifs de la thèse sont les suivants : Développer une nouvelle méthode pour résoudre le problème multi-échelle. Actuellement, le maillage requis pour l'implémentation de la méthode des éléments finis doit couvrir 4 ordres de grandeur de longueurs, de la membrane plasmique à la section racinaire. Nous remplacerons l'épaisseur de la membrane par une condition d'interface effective. Cela réduira le temps de calcul de plusieurs jours à quelques heures. Explorer la gamme des paramètres hydrauliques Les travaux préliminaires suggèrent qu'il existe des zones non-linéaires, dans lesquelles la configuration des paramètres hydrauliques constitue un point de transition pour favoriser le flux d'eau à travers les cellules ou à travers l'apoplaste. Cette propriété émergente est importante pour comprendre la rapidité de l'adaptation des plantes lorsqu'elles sont confrontées à un environnement difficile. Différencier le potentiel hydrique en ses composants osmotiques et hydrostatiques. Le transport de l'eau met en jeu deux grandeurs distinctes : le potentiel hydrique et le potentiel osmotique. Dans le modèle actuel, ces deux grandeurs sont fusionnées en un potentiel effectif unique. Il s'agira de développer un modèle permettant de distinguer ces deux grandeurs. Extension du modèle au domaine temporel. Le modèle actuel est stationnaire. Afin de rendre compte de l'adaptation de la plante à un environnement changeant, il est nécessaire d'étendre le modèle au domaine temporel, notamment en prenant en compte les déformations mécaniques de gonflement et dégonflement des tissus.