Géopolitique des aires marines protégées dans les Petits Etats Insulaires en Développement territorialité, patrimonialité et gouvernance
Auteur / Autrice : | Harmony Delhalle |
Direction : | Eric Mottet |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Géographie physique, humaine, économique et régionale |
Date : | Inscription en doctorat le 30/09/2024 |
Etablissement(s) : | Valenciennes, Université Polytechnique Hauts-de-France |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Polytechnique Hauts-de-France |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LABORATOIRE comMUnication, Société, Environnement |
Equipe de recherche : MUSE - Equipe |
Mots clés
Résumé
Alors que les océans recouvrent 71% de la surface du globe dont 60% dans l'hémisphère nord et 80% dans l'hémisphère sud, ils représentent une richesse inestimable pour les Petits Etats Insulaires en Développement (PEID) pour leurs populations étant le cur de leur environnement. En Afrique de l'Ouest, dans les Caraïbes ou encore en Océanie, les aires marines protégées, parcs marins, marae ou encore sanctuaires marins se multiplient dans une volonté soucieuse de protéger, de conserver et de transmettre ce patrimoine naturel et culturel aux générations futures. Avec un intérêt croissant pour la région Indo-Pacifique, l'Océanie s'est révélée être un pivot stratégique pour les grandes puissances, non seulement par sa localisation mais aussi par ses ressources, ses espaces et ses acteurs. De même, du côté du littoral ouest africain, les aires marines protégées permettent un développement économique et social important tout en faisant face à des pressions anthropiques et environnementales n'étant pas sans risques pour les habitats et les habitants. Entre enjeux culturels, économiques, souverains, stratégiques et environnementaux, la région représente un très bon cas d'école pour développer le principe de diplomatie bleue. Au-delà d'une politique de soft power ou de hard power, il s'agit de mettre en esquisse l'ensemble des enjeux et des risques auxquels ces régions font face quant aux océans tout en prenant compte de leur topographie. De même, la multiplication exponentielle de ces espaces questionne sur une nouvelle manière d'aménager et de gouverner ces territoires stratégiques pour les puissances maritimes régionales et internationales. Plusieurs organisations, instruments, législations sont en place pour la protection, la promotion et la délimitation de l'Océan. L'agenda diplomatique international et les politiques des grandes puissances de ces deux dernières décennies témoignent d'un souhait de régir l'Océan de manière globale mettant en avant les principes de conservation et d'exploitation durable de la biodiversité marine. En parallèle, des espaces, notamment en Océanie, sont encore en cours de délimitation ou ne sont pas encore destinés à la souveraineté d'un Etat. Par conséquent, face à l'urgence océanique et les enjeux d'accaparement et d'exploitation des territoires maritimes, une diplomatie bleue se montre ne serait-elle pas une solution efficace et pérenne de coordonner cet ensemble ?