Résolution dans un cadre de calcul haute performance de problèmes de ''point-selle'' issus de la mécanique du contact entre structures déformables
Auteur / Autrice : | Vincent Robert |
Direction : | Pierre Jolivet |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences et technologies de l'information et de la communication |
Date : | Inscription en doctorat le 01/11/2024 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Informatique, télécommunications et électronique de Paris |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LIP6 |
Mots clés
Résumé
Dans le domaine de la mécanique des structures, les systèmes simulés impliquent souvent des structures déformables qui peuvent entrer en contact. Ceci se traduit généralement dans les modèles numériques par des contraintes cinématiques sur l'inconnue du problème (le champ de déplacement), traitées par l'introduction d'inconnues duales qui assurent le respect de la non-interpénétration des structures qui entrent en contact. Ceci conduit à la résolution de systèmes linéaires de point-selle pour laquelle la matrice est indéfinie et creuse. Dans le cadre du calcul parallèle haute-performance, on se tourne vers des méthodes de résolution itératives, qui peuvent, au contraire des méthodes directes, rester performantes pour des modèles numériques très raffinés lorsqu'on utilise un très grand nombre de processeurs de calcul en parallèle, à condition d'être soigneusement conçues et /ou adaptées au problème traité. Alors que la résolution par des méthodes itératives de systèmes linéaires définis positifs (obtenus en l'absence de contraintes cinématiques) est relativement bien maîtrisée, la résolution de problèmes linéaires de point-selle reste une difficulté majeure. Une littérature relativement abondante propose des méthodes itératives pour le traitement du « problème de Stokes » emblématique de la mécanique des fluides incompressibles, mais le cas des problèmes de point-selle issus de contraintes de contact entre structures déformables est un problème toujours relativement ouvert. La thèse consiste à proposer des méthodes itératives adaptées à la résolution de systèmes linéaires de point-selle issus de problèmes de contact en structures déformables, afin de permettre de traiter efficacement des modèles numériques de grande envergure. Les systèmes linéaires cible ont une taille de plusieurs centaines de millions d'inconnues, distribués sur plusieurs milliers de processeurs, et ne peuvent à ce jour pas être résolus efficacement, ni par des méthodes directes, ni par des méthodes itératives préconditionnées basiques. On s'attachera en particulier à valider l'approche proposée par Frédéric Nataf et Pierre-Henri Tournier et à l'adapter au cas où les contraintes n'agissent pas sur l'intégralité des inconnues primales.