Thèse en cours

Application de la cladistique aux données de morphométrie géométrique: nouvelle approche pour résoudre la phylogénie du genre Homo

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Auteur / Autrice : Margaux Simon-maciejewski
Direction : Aurélien MounierGiorgio Manzi
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Paléoanthropologie
Date : Inscription en doctorat le 01/11/2022
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle en cotutelle avec Università di Roma « La Sapienza »
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences de la nature et de l'Homme : évolution et écologie
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire Naturelle de l'Homme Préhistorique
Equipe de recherche : PaléoFED (Paléoanthropologie Fonctions, Évolution et Diversité biologique)

Mots clés

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Résumé

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Ce projet se concentre sur l'intégration de la morphométrie géométrique 3D dans un cadre cladistique, dans le contexte de l'histoire évolutive du genre Homo. Au cours des 30 dernières années, l'imagerie virtuelle et l'analyse morphométrique géométrique (basée sur la forme sans tenir compte de la taille) sont devenues des outils importants dans la recherche non médicale, y compris en paléoanthropologie. Cette avancée technologique s'est accompagnée du développement de la morphométrie géométrique, c'est-à-dire de méthodes permettant aux paléoanthropologue de quantifier la diversité des formes et aux taxonomistes de classer les espèces disparues. Cependant, et en particulier en paléoanthropologie, ces avancées ont souvent fait abstraction d'une autre révolution méthodologique en taxonomie : la cladistique. La cladistique a introduit le concept de relations d'ancêtre à descendant, un changement de paradigme dans l'analyse systématique par rapport à l'approche phénétique, qui se concentre uniquement sur les similitudes morphologiques. Alors que l'imagerie virtuelle et la morphométrie géométrique s'intègrent facilement dans un cadre phénétique, leur intégration dans la cladistique a été difficile et souvent critiquée en dépit de son potentiel. Les principaux objectifs de ce projet sont : premièrement, le développement de protocoles viables pour la mise en œuvre de données morphométriques géométriques 3D dans les analyses cladistiques ; deuxièmement, l'application de ces protocoles pour examiner minutieusement les relations taxonomiques et évolutives au sein du genre Homo. À cette fin, un certain nombre de calvaires humains (crânes dépourvus d'os de la face) ont été sélectionnés pour la collecte de points de repère en raison de leur plus grande représentation dans les archives fossiles. Pour étayer l'importance de ces résultats, des comparaisons avec les analyses cladistiques traditionnelles basées sur les caractères morphologiques vont ensuite être effectuées. La juxtaposition des résultats du nouveau protocole et de ceux issus des méthodes conventionnelles permettront de comprendre les forces et les limites de chaque approche. L'importance de la comparaison des résultats avec les matrices morphologiques en cladistique réside dans l'interprétation nuancée des relations évolutives. Alors que la morphométrie géométrique constitue un outil puissant pour saisir les variations de forme, les matrices morphologiques de la cladistique offrent une perspective plus large, englobant une gamme de traits morphologiques. Cette analyse comparative enrichit non seulement notre compréhension de l'évolution des hominidés, mais fournit également une base méthodologique solide pour les études futures en anatomie comparée et en biologie évolutive.