La Federazione Laburista et la tentative de relancer le socialisme italien (1994-1998)
| Auteur / Autrice : | Riccardo Tamburro |
| Direction : | Leonardo Casalino, Gennaro Maria Barbuto |
| Type : | Projet de thèse |
| Discipline(s) : | Etudes italiennes |
| Date : | Inscription en doctorat le 20/01/2025 |
| Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes en cotutelle avec Università degli Studi di Napoli Federico II |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale langues, littératures et sciences humaines |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Universitaire Histoire Culture(s) Italie Europe |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La Federazione Laburista (Fédération Travailliste) était un parti politique italien, d'inspiration socialiste-libérale, actif du 6 novembre 1994 au 13 février 1998. Valdo Spini, dernier ministre de l'Environnement socialiste (1993-1994), fonde ce parti peu avant la dissolution du Parti Socialiste Italien pour préserver les idéaux et, en même temps, les adhésions de l'ancienne formation tombée en disgrâce avec l'affaire Tangentopoli. Les enquêtes journalistiques des premières années 1990, rebaptisées 'Mani Pulite' ou 'Tangentopoli', avaient déclenché la crise du PSI, destiné à la dissolution et incapable de se tailler un rôle central dans le nouveau scénario politique : Ottaviano Del Turco, dernier secrétaire du Parti Socialiste Italien, se présente aux élections de 1994 et ne parvient pas à atteindre les 4 %, seuil minimum pour avoir une représentation parlementaire autonome en proportionnelle. Valdo Spini, battu lors du second tour de 1993 contre Giorgio Benvenuto pour diriger le secrétariat du PSI et ensuite Coordinateur national du même parti (de juin à septembre 1994), promeut alors une constituante travailliste comme outil potentiel de renouvellement du socialisme italien. Neuf députés du PSI sur quatorze adhèrent à la Fédération Travailliste, auxquels s'ajoutent deux autres députés 'd'aire socialiste', tandis que sept sénateurs du PSI sur dix décident de poursuivre la nouvelle cause. L'expérience politique dure peu d'années et le nouveau parti décide d'adhérer, en 1995, à la fondation de la nouvelle coalition de l'Ulivo, se présentant souvent en union avec le Parti Républicain Italien. Il soutient ensuite la liste du Parti Démocratique de la Gauche, qui en échange avait ajouté au symbole l'inscription 'Gauche Européenne'. En février 1998, les États généraux de la gauche, convoqués à Florence, marquent l'abandon définitif de l'ancien symbole de la faucille et du marteau par le PDS, remplacé par la rose du socialisme européen, avec à la base, le sigle PSE (Parti du Socialisme Européen). Le nouveau parti prend le nom de Démocrates de Gauche (DS). Le projet de recherche vise à reconstruire l'histoire de ce parti politique à travers les sources archivistiques, présentes dans les archives de la Chambre des députés, et les sources orales, en interviewant les anciens députés et sénateurs socialistes qui ont adhéré à la proposition de Valdo Spini. Le projet examinera également comment Valdo Spini, à la fin de la première République, tente de relancer la tradition socialiste italienne dans la période tourmentée post-PSI à travers la fondation d'un nouveau parti politique. La recherche présentera une dimension transnationale solide. Elle s'interrogera, en effet, sur la réception du modèle travailliste en Italie dans les années 90, en utilisant la Fédération Travailliste comme étude de cas, d'un parti qui tente de surmonter sa propre crise en observant le 'New Labour' de Tony Blair.