Fossé micro-macro dans la recherche sur la spéciation : identifier les processus microévolutifs qui expliquent l'hétérogénéité du taux de spéciation
Auteur / Autrice : | Pierre Veron |
Direction : | Hélène Morlon, Tatiana Giraud |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Ecologie évolutive |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2022 |
Etablissement(s) : | Paris, Muséum national d'histoire naturelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences de la nature et de l'Homme : évolution et écologie |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Biologie de l'École Normale Supérieure |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La spéciation, c'est-à-dire la différenciation de deux espèces distinctes à partir d'une même lignée, est fondamentale pour expliquer la diversité du vivant. Le taux de spéciation, c'est-à-dire le taux auquel les nouvelles espèces sont formées dans chaque lignée, a un rôle majeur pour expliquer pourquoi certains groupes du vivant ou régions du globe sont plus riches en espèces que d'autres. L'objectif principal de cette thèse est d'explorer si les processus microévolutifs (c'est à dire les processus d'évolution au sein des espèces) influencent les taux de spéciation macroévolutifs et si oui comment. Nous allons d'abord développer des prédictions théoriques sur le rôle prévu des processus intraspécifiques tels que la démographie, les mutations, les flux de gènes, les taux d'adaptation, d'évolution des incompatibilités génétiques et les extinctions locales dans les variations des taux de spéciations. Puis nous développerons des nouvelles méthodes comparatives phylogénétiques permettant de prendre en compte les étapes de la spéciation. Ensuite nous compilerons des mesures empiriques disponibles dans la littérature pour des grands groupes d'espèces de ces caractéristiques et des estimations phylogénétiques des taux de spéciations. Enfin nous testerons les prédictions faites en début de thèse à partir d'approches corrélatives et d'ajustement statistiques du modèle théorique développé aux données empiriques.