Thèse en cours

CONTRIBUTION A L'ETUDE DU BAOULE, LANGUE DE COTE D'IVOIRE : ETUDE ÉNONCIATIVE DES CONSTRUCTIONS EN ''DI''.

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Auteur / Autrice : Amenan Adelaïde Kouame
Direction : Sylvester Osu
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences du Langage - Linguistique
Date : Inscription en doctorat le 12/12/2024
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : Humanités et Langues - H&L
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LLL - Laboratoire Ligérien de Linguistique

Mots clés

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Résumé

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Ce travail a pour objectif de présenter les emplois de « di » en vue de cerner son mode de fonctionnement spécifique et invariant. En effet, dans la langue baoulé, l'usage de « di » par un locuteur, semble admettre pour principale équivalence en français, « manger ». Or, à y observer de près, la présence de cette unité linguistique dans des énoncés va au-delà de l'équivalence que l'on est susceptible de lui attribuer en français. C'est ce cas de figure qu'a essayé de présenter Beuseize (2020) à travers une étude sémantique des différents emplois de « di » en tenant compte des syntagmes dans lesquels celui-ci est employé. Dans cette étude, Beuseize parvient à la conclusion selon laquelle l'emploi de « di » présente l'idée de « manger », de « posséder », de « conquérir », d'« apprivoiser », de « maîtriser », de « coopérer », de « pratiquer ». Pour lui, « le verbe dí se construit sans nul doute autour de ces pôles sémantiques qui se rejoignent en des traits continus ». Toutefois, cette analyse, bien que fondée, ne présente pas l'identité réelle de « di », c'est-à-dire son mode de fonctionnement spécifique et invariant. Ainsi, l'insuffisance de cette étude portant sur cette unité linguistique dans la langue baoulé justifie le présent sujet qui se veut être une analyse énonciative. Pour ce faire, nous nous inscrivons dans le cadre théorique et méthodologique de la TOPE (Théorie des Opérations Prédicatives et Énonciatives) développée par Antoine Culioli et ses associés. Notre démarche consiste à considérer « di » dans sa diversité d'emploi à travers un corpus d'énoncés. En d'autres termes, nous allons examiner les conditions qui président à l'apparition de cette unité linguistique. Pour cela, nous allons comparer les formes des énoncés qui contiennent « di » avec les énoncés dans lesquels « di » est absent. Nous allons également avoir recours aux gloses épilinguistiques pour faire émerger ce qui n'est pas dit lorsqu'on dit quelque chose. Nous allons aussi tenir compte des contraintes syntaxiques, sémantiques, pragmatiques, contextuelles associées à son emploi. Tout cela nous permettra de proposer une hypothèse sous forme schématique de « di ».