Thèse en cours

Analyse économique du statut juridique des étrangers en France depuis la loi du 26 janvier 2024 et ses impacts sur le marché du travail

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Auteur / Autrice : Medhi Mithieux-Blanc
Direction : Régis Lanneau
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit public
Date : Inscription en doctorat le 26/11/2024
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Droit et Science Politique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche en Droit Public

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse propose une analyse économique approfondie du statut juridique des étrangers en France avec comme base la Loi n° 2024-42 du 26 janvier 2024, relative au contrôle de l'immigration et à l'amélioration de l'intégration, en examinant son impact sur le marché du travail. Loin de se limiter à une analyse politique de la loi, cette recherche vise à mener une étude économique des répercussions de la précarisation croissante des étrangers sur les plans social et économique à travers le droit comme moyen. L'un des principaux axes de cette analyse porte sur les effets de la restriction accrue à l'accès au travail pour les étrangers dans une économie en crise. La thèse explore les conséquences d'une telle précarisation sur le marché du travail, la production nationale, la valeur ajoutée et la croissance économique. L'étude s'interroge également sur les risques sociaux associés à l'exclusion de cette population, sachant qu'une grande majorité des étrangers soumis à une obligation de quitter le territoire français ne sont pas expulsés chaque année (93%). Cette situation entraîne un risque croissant de marginalisation sociale et économique, et pose la question de l'augmentation potentielle de la criminalité. À travers une approche économique, la thèse interroge l'efficacité de cette loi, que ce soit du point de vue d'une économie libérale, insistant sur l'entrave à l'accès au marché du travail imposée par l'État, ou d'une approche interventionniste qui valorise la stimulation de la demande. L'hypothèse centrale est que cette législation, en restreignant drastiquement l'accès à l'emploi pour une population prête à contribuer à l'économie nationale, pourrait s'avérer contre-productive à la fois pour les individus concernés et pour l'ensemble de l'économie française. En définitive, cette thèse cherche à déterminer si cette nouvelle politique migratoire est compatible avec une volonté de croissance économique et/ou d'amélioration des conditions de vie du corps social, ou si, au contraire, elle risque d'aggraver les difficultés actuelles du marché du travail et d'accentuer les tensions sociales.