Spectres de Joyce : eschatologie et modernité
| Auteur / Autrice : | Nina Milonet |
| Direction : | Hélène Lecossois |
| Type : | Projet de thèse |
| Discipline(s) : | Langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes |
| Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2024 |
| Etablissement(s) : | Université de Lille (2022-....) |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'Etudes en Civilisations, Langues et Lettres Etrangeres |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Ce projet s'intéresse à la pensée de la fin chez James Joyce et à la manière dont, d'une part, elle est le reflet d'une révolution scientifique et sociale de la représentation de l'apocalypse et de l'espace-temps au début du XXe siècle, et d'autre part, elle a une influence majeure sur la façon dont certains écrivains irlandais contemporains comme Mike McCormack et Sally Rooney rendent compte des anxiétés liées à une fin du monde perçue comme imminente. Avec des uvres de plus en plus expérimentales, Joyce définit une alternative à la fin traditionnelle du roman et à une représentation classique de la fin du monde. C'est son modèle qui est aujourd'hui revendiqué par des auteurs aux ambitions écologiques. Ce projet s'intéresse en particulier à la figure du fantôme parce qu'elle est le symptôme, dans les uvres du corpus, de crises non résolues qui hantent les personnages et l'écriture. Ne connaissant pas de fin conclusive, le fantôme est ainsi le lieu privilégié d'une interrogation sur le temps et la cyclicité, la fin et la finitude. Ce travail se place dans la lignée des New Modernist Studies, selon une approche historique, mais intègre également des concepts issus de l'écocritique. De l'apocalypse politique à l'apocalypse environnementale, il s'agira de montrer que les innovations thématiques et formelles que Joyce développe et que McCormack et Rooney réemploient servent à exhumer les fantômes de la modernité dans une perspective politique.