H/histoires inachevées dans les écrits de Samuel Beckett, Flann O'Brien et Mairtin O Cadhain
| Auteur / Autrice : | Anca-Georgiana Anuta |
| Direction : | Hélène Lecossois |
| Type : | Projet de thèse |
| Discipline(s) : | Langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes |
| Date : | Inscription en doctorat le 01/11/2024 |
| Etablissement(s) : | Université de Lille (2022-....) |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'Etudes en Civilisations, Langues et Lettres Etrangeres |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Dans le livre Inventing Ireland, Declan Kiberd vise à formuler la manière dont la nation se reflète dans les uvres littéraires, tout en se tenant loin d'une théorisation en termes postcoloniaux. Néanmoins, les brèches ouvertes par le critique signalent la nécessite d'examiner ce moment charnière de l'Histoire irlandaise, qui est la formation du jeune État indépendant. En effet, certains romans modernes irlandais défient la mémoire historique de l'Irlande après 1922. En examinant certains écrits de Samuel Beckett, Flann O'Brien et Máirtín Ó Cadhain, on tentera de montrer que ces textes pourraient être envisagés comme une contribution à la mémoire culturelle irlandaise en tant que forces résistantes à une perception singulière de l'Histoire. Nombreux éléments indiquent une coexistence des temporalités. C'est par le biais de la parabole que nous souhaiterions analyser les uvres afin que le passé irlandais post-indépendantiste puisse gagner d'autres significations, puisque la littérature cristallise tout type de tensions. La langue a été pour les trois écrivains une arme la seule raison d'être pour Máirtín Ó Cadhain d'ailleurs - liée à des questions de survie, d'où cette permanente angoisse et ce sentiment de unheimlich qui traversent leurs uvres. En effet, la parabole invite à une interrogation incessante, accueillant moult interprétations, par le cheminement constant entre le signifiant et le signifié. C'est peut-être grâce à la parole littéraire que nous parviendrons à peindre du gris dans l'arrière-fond des évènements.