Les crédits environnementaux volontaires
Auteur / Autrice : | Alicia Pereira da silva |
Direction : | Denis Voinot |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Inscription en doctorat le 31/08/2024 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Sciences Juridiques, Politiques et de Gestion |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche Droits et Perspectives du Droit |
Equipe de recherche : Equipe René Demogue |
Mots clés
Résumé
L'expression « crédits environnementaux volontaires » peut de prime abord étonner car il n'existe aucune définition juridique ni encadrement spécifique. Pour autant il s'agit bien d'un mécanisme financier permettant aux entreprises d'agir dans un but environnemental. En effet, ces crédits en tant que titre négociable permettent aux entreprises d'être achetés afin de compenser leur impact environnemental qu'elles ne peuvent réduire directement. Cette pratique s'est développée en parallèle du marché règlementé des quotas d'émission, où les entreprises sont soumises à des quotas stricts. Les crédits environnementaux relève d'une approche différente et volontariste. Ces systèmes de crédits s'inscrivent dans une logique de financement durable, tout en contribuant à la transition vers une économie respectueuse de l'environnement, et cela notamment par des acteurs économiques soucieux d'aller au-delà des obligations environnementales. Toutefois, l'absence d'obligations légales soulève des interrogations quant à l'efficacité réelle de ces crédits. Les entreprises peuvent être accusées de les utiliser comme un moyen d'éviter de transformer leur modèle économique, tout en se prévalant d'actions environnementales, engendrant ainsi un risque d'écoblanchiment (greenwashing). Pour lutter contre cette dérive, l'Union européenne a entrepris un travail normatif visant à concilier liberté d'entreprise durable et limitation à l'utilisation de procédés présentés comme étant vertueux. L'enjeu de cette thèse est d'explorer le cadre juridique des crédits environnementaux volontaires, actuellement fragmenté et peu contraignant. Il s'agira d'étudier les nouvelles règlementations notamment européennes pour évaluer leur capacité à véritablement réduire les impacts environnementaux des entreprises, tout en évitant les risques de greenwashing. Enfin, de vérifier si la régulation européenne encourage effectivement les entreprises à revoir leurs processus de production polluants plutôt que de simplement financer des projets externes.