Thèse en cours

Étude des constructions du type « LIKE + proposition complétive en THAT »

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Auteur / Autrice : Patryk Bazinski
Direction : Christelle Lacassain
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Linguistique
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2024
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : Concepts et langages
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de linguistique en Sorbonne

Résumé

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Ce travail explore les constructions du type « LIKE + proposition complétive en THAT », comme I like that we're comfortable doing things separately, too. Il s'agit d'une construction relativement nouvelle dans la langue, qui semble illustrer une divergence entre grammaire prescriptive et grammaire d'usage. En effet, certains linguistes affirment qu'un énoncé en LIKE + complétive en THAT n'est pas recevable (Huddleston & Pullum, 2002 : 963), ou ne font pas figurer LIKE dans la liste des verbes qui acceptent généralement une complétive en THAT comme complément (Quirk & al, 1985 : 1175). Pourtant les corpus existants présentent quelques centaines d'occurrences de cette construction, souvent dans un registre informel écrit et oral. Par ailleurs, de nombreuses variantes de cette construction avec LIKE ou d'autres verbes d'appréciation existent. Le volet syntaxique s'intéresse à la spécificité de la complémentation de LIKE en THAT. En effet, LIKE accepte généralement comme complément un syntagme nominal ou une proposition non finie. Les compléments à forme finie de LIKE sont restreints aux propositions complétives en THAT ou subordonnés en WHEN, ce qui leur donne un statut particulier à explorer. Pour la seconde catégorie de propositions, nous nous interrogeons également sur leur fonction (complément ou circonstant ?). Par ailleurs, l'organisation syntaxique de l'énoncé est caractérisée dans son ensemble à travers l'analyse des sujets des deux propositions, du temps du verbe recteur et du verbe de la subordonnée, des types de procès dénotés par les verbes de la subordonnée, ou encore de la portée spécifique ou générique de l'énoncé. Le volet sémantique consiste à circonscrire le sémantisme de la construction, entre autres par le biais de comparaisons avec d'autres constructions voisines, notamment celles faisant figurer les subordonnées non-finies. Le sémantisme de LIKE en lien avec celui de THAT joue un rôle central dans l'analyse sémantique en ce qu'il nous éclaire sur le type d'anaphore à l'oeuvre (Cotte, 1996 : 185-201). Ces deux volets s'appuient sur une approche à la fois quantitative et qualitative.