Thèse en cours

Adaptations retardées des séances d'entrainement priming. Mécanismes et moyens d'améliorer les performances avant la compétition

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Auteur / Autrice : Nikos Nikos
Direction : Christos Paizis
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Staps
Date : Inscription en doctorat le 15/11/2024
Etablissement(s) : Dijon, Université Bourgogne Europe
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cognition, Action, et Plasticité Sensorimotrice (CAPS) (Dijon)

Résumé

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À ce jour, peu d'etudes suggèrent qu'une séance d'entraînement de force et de puissance de faible volume, 24 à 48 heures avant la compétition, peut améliorer les performances. Un nombre limité d'études a examiné l'augmentation de la performance neuromusculaire 1-48 heures après un entraînement de puissance « Primining » et lorsque la fatigue est minimisée. Il a été démontré que les stratégies de post-activation potentialisation (PAP) améliorent les performances de puissance 20 minutes après un entraînement de puissance. De même, un effet retardé de potentialisation a été indiqué après un entrainement de force à différents moments entre 1 et 48 heures dans les mesures de performance du haut et du bas du corps. Cela peut avoir des implications significatives pour différents sports lors de la préparation à la compétition. Il a été démontré que de nombreux protocoles d'exercices améliorent les performances neuromusculaires du haut et du bas du corps. En particulier, les exercices de résistance de haute intensité avec une charge élevée (≥ 85% 1RM) ou les exercices balistiques avec des charges plus faibles semblent être un stimulus efficace pour cette stratégie. Certains mécanismes ont été proposés pour expliquer comment l'entraînement en puissance peut améliorer certains indicateurs de la performance 1 à 48 heures plus tard, Harrison et al, (2019). Les mécanismes les plus connus proposés dans la littérature sont, avant tout, l'augmentation des performances neuromusculaires. Une meilleure activation neuronale et une fréquence de décharge plus élevée des unités motrices, la réponse positive de la testostérone et la corrélation entre la performance neuromusculaire et le système parasympathique ont été indiquées comme les mécanismes les plus importants pour expliquer une apparition retardée de la PAP. Cook et al, (2014), Tsoukos A, et al (2018), Saez et al, (2007), Mason et al, (2017), ont rapporté des augmentations de la performance neuromusculaire de 1 à 48 heures après l'exercice. Le quantité et l'intensité des exercices de l'entrainement de la force semblent jouer un rôle important à la performance après cette séance de force. Les exercices de résistance à charge élevé, à faible volume et à haute intensité, avec l'intention d'effectuer un mouvement à grande vitesse, sont des stimuli très efficaces pour déclencher une potentialisation retardée. Trois études différentes menées par Ekstrand LG, (2013), Cook CJ (2024), et Saez et al, (2007) ont montré que quatre protocoles à charge élevée (≥ 85% 1RM) peuvent améliorer de manière significative la performance neuromusculaire. Cook et al. ont constaté des améliorations significatives de la force de squat 3RM, du CMJ et de la performance de sprint 6 heures après des back squats progressivement augmenté jusqu'à 100% 3RM (environ 94% 1RM). Saez et al. ont rapporté des améliorations de la performance en hauteur de saut après deux séances différentes, chacune comprenant des exercices de demi-squat à 85 % et 95 % de la force maximale (1RM). Ekstrand et al. ont montré que les performances neuromusculaires étaient améliorées 4 à 6 heures après une séance comprenant des back squats et des power cleans à 85 % de la force maximale. Bien que les recherches actuelles aient permis d'identifier les bénéfices de priming pour certaines qualités physiques, de nombreuses questions subsistent quant à l'application de ce type de séance. Aujourd'hui, outre l'augmentation des performances, il est également nécessaire d'économiser de l'énergie et d'éviter la fatigue avant une compétition ou un match important. C'est pourquoi les scientifiques et les praticiens cherchent des moyens d'améliorer les performances sans fatigue. Un de moyens est la vibration localisée. Les effets de la vibration locale sont différents qu'ils soient réalisés au repos ou surimposée à une contraction (Souron et al., 2017). En 1990, il a été montrer que l'utilisation de vibration surimposées (100Hz) permettait d'augmenter la force et l'activité EMG lors d'une contraction maximale volontaire (CMV) de 1 minute du quadriceps. Ce phénomène ne durerait en revanche que de 10 à 20 secondes (Bongiovanni & Hagbarth, 1990). De plus, cet effet ne fonctionnerait que sur un système fatigué, et après cette durée, les vibrations produiraient un effet opposé (diminution de la force). Les auteurs ont supposé que l'augmentation de ces facteurs serait causée par une augmentation d'activation des unités motrices (UM), plus précisément, les UM à haute fréquence de décharges et à haut seuil de recrutement. La vibration surimposée est considérée comme une moyenne efficace pour améliorer les performances neuromusculaires. Cette thèse vise à étudier les mécanismes de priming. Deuxièmement, elle vise à déterminer si un programme d'entraînement par vibrations surimposée à de meilleurs effets différés sur la performance neuromusculaire qu'une séance d'entraînement de force et de puissance de faible volume.