Face à la fatigue : savoirs, représentations et discours sur la fatigue ouvrière, entre littérature, médecine du travail et législations au « tournant 1900 » (Allemagne, Belgique, États-Unis, France, Grande-Bretagne - 1870-1914)

Facing fatigue: knowledge, representations and discourse on worker fatigue, between literature, occupational medicine and legislation at the “turn of 1900” (Germany, Belgium, United States, France, Great Britain - 1870-1914)

• Auteur / Autrice : Celeste Villermaux
• Direction : Aurélie Barjonet
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Littératures comparées
• Date : Inscription en doctorat le 02/09/2024
• Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Analyses Littéraires et Histoire de la Langue

Mots clés

Mots clés libres

Fatigue

Ouvrier

Médecine du travail

Enquête professionnelle

Émile Zola

Fatigue

Worker

Occupational health

Occupational survey

Émile Zola

Résumé

De l'injonction biblique à travailler à la sueur de son front jusqu'à la reconnaissance partielle du burn-out récemment, l'imaginaire lié à l'épuisement professionnel tout comme les connaissances qui l'éclairent et les lois qui l'encadrent ont fortement évolué dans la culture occidentale. Fruit de luttes ouvrières et d'une lente conquête de droits sociaux tout au long du xixe siècle, cette prise en compte de la classe laborieuse dans les sociétés industrielles s'est accompagnée d'une inflation de discours aussi bien médicaux, juridiques qu'artistiques de plus en plus variés. À la croisée de la littérature et des sciences sociales et expérimentales, je me propose de comparer ces différents types de discours, en considérant aussi bien les savoirs qui les portent que les représentations et les régimes de sensibilité qu'ils charrient. Au sein d'un corpus littéraire de romans occidentaux représentant le travail dans le monde urbain se dessine la figure de Zola, chef de file du naturalisme.

The knowledge, collective imagination and the legislature linked to burnout have evolved in Western cultures, from the biblical injunction to work ‘by the sweat of one's brow' to the recent partial recognition of its concept. Born as the result of working-class struggles and the slow conquest of social rights all throughout the 19th century, the recognition of the working class in industrial societies has been accompanied by an inflation of increasingly varied medical, legal and artistic discourses. At the crossroads of literature, social sciences and experimental sciences, I would like to compare these different types of discourses, considering not only the knowledge that underpins them, but also the representations and regimes of sensibility they convey. Within a literary corpus of Western novels depicting work in the urban world, the figure of Émile Zola, leader of naturalism, emerges.