Thèse en cours

Le risque de défaut souverain : entre restructuration et monétisation de la dette.

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Auteur / Autrice : Faouzi Souissi
Direction : Walter BriecEric Paget-blancAudrey Dumas
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2024
Etablissement(s) : Perpignan
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale INTER-MED
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre du Droit Economique et du Développement Yves Serra

Résumé

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Le défaut de paiement est souvent consécutif à un endettement excessif, mais lorsqu'il concerne un État, il peut dans les cas les plus extrêmes, déclencher un «typhon » économique et monétaire ; autrement dit être le détonateur d'une crise systémique. Les défauts récents de pays tels que le Venezuela, le Liban ou encore l'Argentine, et connaissant actuellement une situation hyper-inflationniste, en sont la parfaite illustration. Les questions autour du défaut souverain, ont toujours fait, et font, l'objet de nombreux travaux de recherche. Quels sont les déterminants du défaut souverain ? Comment prévenir ce type de situation ? Quels sont les déterminants du rating souverain? Quelles sont les conséquences, autrement dit les risques associés à un défaut souverain? Comment une crise de la dette est-elle gérée par les différents acteurs ( États, créanciers privés, banques centrales…) ? Monétiser la dette permet-il d'éviter le défaut ?… Si dans un passé relativement récent, le défaut souverain concernait essentiellement les pays les moins avancés ainsi que les pays émergents, le risque concerne également aujourd'hui bon nombre de pays occidentaux (à l'instar de la Grèce qui a fait défaut en 2012), et qui ont vu la trajectoire de leur endettement public croître de manière exponentielle depuis la crise des subprimes de 2008. Si d'une part, les États-Unis ne sont jamais retrouvés en situation de défaut, ils sont aujourd'hui confrontés à un véritable mur de la dette ( 35 700 milliards de dollars) et affichent un ratio Dette Publique / PIB de l'ordre de 120%. D'autre part, six pays de la zone euro ont à ce jour un ratio supérieur à 100 % de leur PIB respectif, dépassant ainsi le plafond des 60% fixé par le pacte de stabilité économique et monétaire du Traité de Maastricht de 1992. En France, le ratio Dette Publique / PIB avoisinait selon l'INSEE, les 111% au premier trimestre 2024 ; pour cause, une accumulation de déficits budgétaires significatifs observés depuis de nombreuses années. Après la dégradation de la note de la France à AA- par l'agence de notation Standard & Poor's le 31 mai dernier, l'agence Fitch a de son côté (le 11 octobre 2024) maintenu sa note à AA- , avec une perspective négative. Le présent projet, a pour but de mettre en évidence l'arbitrage entre deux aspects fondamentaux de la gestion du risque de défaut souverain, dès lors que le risque de défaut devient de plus en plus significatif. Faut-il restructurer ou bien monétiser la dette ? Après avoir effectué un recensement des différents défauts observés au cours de l'Histoire, et plus particulièrement au cours des cinquante dernières années, nous nous intéresserons aux déterminants du défaut au travers une revue de littérature, permettant de mettre en perspective similarités et divergences. Nous proposerons une étude empirique ayant pour but de mettre en lumière les différents types de défauts, et les conséquences pour les acteurs concernés ( États et créanciers divers). Nous nous intéresserons ensuite aux déterminants du rating souverain au travers une revue de littérature, à son caractère préventif et prédictif, ainsi qu'à son impact sur le coût de refinancement de la dette. Une étude empirique sera également proposée. Enfin, nous présenterons les deux outils fondamentaux de gestion de la dette que sont la restructuration et la monétisation. Une étude sera également menée à partir des principaux défauts observés au cours de l'Histoire.