Les noms de lieux saisis par le Droit : essai de qualification juridique
Auteur / Autrice : | Clio Vigneron |
Direction : | Jacques Larrieu |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2014 |
Etablissement(s) : | Toulouse 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science Politique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CDA - Centre de Droit des Affaires |
Mots clés
Résumé
Les noms de lieux sont partout ; pourtant, nous n'y prêtons guère attention. Leur sens, leur histoire, la valeur qu'ils créent nous restent souvent inconnus. Le droit n'échappe pas à cette ignorance et aucun régime juridique classique ne semble apte à accueillir ces noms particuliers. Le nom de lieu, aussi appelé toponyme, est pourtant une valeur d'intérêt en tant que tel. Ses fonctions ne se résument pas à situer ou nommer, mais tendent vers la création de richesse économique, la propagation de la culture et d'une identité du lieu, ou encore à l'appropriation. Or, la disponibilité des noms de lieux pour tous est un principe régulièrement rappelé par la jurisprudence, générateur de nombreux conflits liés à la réservation privative et incontrôlée de ces noms. Il s'agit alors de comprendre et de rapprocher ces noms bien connus de la géographie pour les insérer dans le champ du droit, afin de leur offrir le meilleur traitement juridique possible. Le droit des biens et les droits de la personnalité, s'ils paraissent intéressants pour éclairer certaines fonctions de ces noms, ne suffisent pas à protéger et valoriser simultanément ces noms d'espaces. La propriété intellectuelle est alors un moyen incontournable pour qualifier les noms de lieux en droit, à travers les régimes de propriété collective, telles les indications géographiques et les marques collectives. Ces dernières offrent ainsi un régime particulièrement adapté à la polysignifiance et à l'ubiquité des noms de lieux.