Le droit à l'eau des personnes vulnérables
Auteur / Autrice : | Solène Jehl |
Direction : | Jochen Sohnle, Marie Rota |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2024 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | SJPEG - SCIENCES JURIDIQUES, POLITIQUES, ECONOMIQUES ET DE GESTION |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IRENEE - Institut de Recherches sur l'Evolution de la Nation Et de l'Etat |
Mots clés
Résumé
Le cadre normatif du droit à l'eau, compris comme le droit d'accéder à l'eau potable et à l'assainissement en vue de la satisfaction des besoins humains essentiels, a récemment évolué. Les nouvelles normes, issues de la transposition de la directive 2020/2184 relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine, ont mis l'accent sur l'accès à l'eau potable et à l'assainissement des personnes vulnérables. Le contentieux administratif croissant en matière de droit à l'eau des personnes vulnérables, telles que celles vivant dans des habitats informels, témoigne des difficultés d'accès à ce droit. La présente thèse vise à analyser, à l'aune de la crise de l'eau dans les Outre-mer et de l'intensification des phénomènes de stress hydrique, la reconnaissance du droit à l'eau des personnes vulnérables, son étendue ainsi que ses violations. L'objectif de l'étude est, d'une part, d'examiner les causes de ces violations à travers des perspectives de droit national (droit administratif, constitutionnel notamment), européen (droit de l'Union européenne et du Conseil de l'Europe) et international, afin d'appréhender les différentes sources régissant le droit à l'eau potable et à l'assainissement. D'autre part, elle vise à mieux saisir le concept de vulnérabilité, de plus en plus intégré dans la réglementation et la jurisprudence en lien avec le droit à l'eau. À cet égard, l'analyse portera notamment sur les personnes vulnérables en raison de leur situation économique (pauvreté), de leur situation sur le territoire en raison de leur nationalité (personnes en situation irrégulière), de leur état de santé (personnes porteuses d'un handicap) ou encore de leur âge (enfants, personnes âgées).