Thèse en cours

Evaluation et suivi de l'état des marquages routiers à partir d'algorithmes d'aide à la conduite

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Auteur / Autrice : Térence Bordet
Direction : Aymeric Histace
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Stic - ed em2psi
Date : Inscription en doctorat le 03/06/2024
Etablissement(s) : CY Cergy Paris Université
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Économie, Management, Mathématiques , Physique et Sciences Informatiques (EM2PSI)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ETIS - Equipes Traitement de l'Information et Systèmes

Résumé

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Les marquages routiers forment la signalisation horizontale routière qui assure l'organisation des voies de circulation et la compréhension de l'environnement routier aux conducteurs. Par exemple, les lignes de marquage tracent les couloirs de circulation et autorisent ou non le dépassement. L'auscultation des marquages est ainsi une activité importante de la gestion du patrimoine routier. Les marquages ont longtemps été auscultés visuellement, mais cette approche a été abandonnée depuis les années 70 aux profits de la visibilité de nuit par temps sec à 30 mètres. Elle est mesurée par le coefficient de rétroréflexion de la lumière émise les feux de croisement. Nommée rétroréflexion, elle se mesure mcd/lx/m² et est normalisée suivant la NF EN 1436. Un niveau à neuf de 150 mcd/m²/lx est exigé et est souvent considéré comme un niveau de service minimal. L'appareil d'auscultation est le rétroréflectomètre à grand rendement comme Ecodyn-3 produit par NextRoad. Ces appareils sont onéreux et déployables uniquement par temps sec. Depuis les années 90, ces limites n'ont pas empêché la production d'un modèle de visibilité de nuit en fonction de la rétroréflexion. Des modèles de renouvellement sont également proposés et sont fondés sur des inspections périodiques dont un état de l'art est proposé par Babic et al (2020). NF EN 1436 pose une mesure de la visibilité d'un marquage en journée, mais elle est difficile à obtenir à grand rendement. Pour pallier, des protocoles basés sur une caméra embarquée sont à l'étude depuis les années 90. Mais la faible résolution des images produites freina ces travaux. Le choix d'une mesure alternative reste ouvert et le candidat le plus consensuel est le contraste de luminance entre le marquage et la chaussée. En parallèle, le développement des caméras s'est considérablement accru ainsi que les algorithmes de détection de marquages. Pensées comme des aides à la conduite, une centaine d'approches est résumée par Hillel et al (2014) et Zhang et al (2021). Cette dernière fixe huit scénarios à maîtriser en priorité : journée ou nuit sèche, route embouteillée, ombrée ou illuminée, sans marquage ou avec des flèches et le cas des virages. Plusieurs études ont tenté de relier la performance de ces solutions la rétroréflexion des marquages. Malheureusement, les résultats ne sont pas cohérents entre eux. Cette situation ne permet pas de proposer un protocole d'auscultation alternatif des marquages. À notre connaissance, uniquement Vokhidov et al (2016) proposent une solution permettant d'identifier les flèches usées sans évaluation objective. L'alternative proposée dans cette thèse CIFRE est de reprendre les solutions recommandées par Hillel et al (2014) [21] et Zhang et al (2021), identifier une sous-famille de solutions utiles à l'auscultation des routes et compléter l'approche de Vokhidov et al (2016) tout en proposant une mesure de dégradation inspirée de normes s'appuyant sur la perte de produit de marquage. La rétroréflexion et le contraste seront utilisés pour établir une vérité terrain.