Le commerce du bois en droit international
Auteur / Autrice : | Joris Leveziel |
Direction : | Laurence Dubin, Hélène Ruiz Fabri |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences juridiques |
Date : | Inscription en doctorat le 04/10/2024 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de droit de la Sorbonne (Paris ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherche en droit international et européen de la Sorbonne (Paris ; 2010-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Contrairement au café, au thé, au blé ou encore à l’huile d’olive, le bois, en tant que produit de base, n’a pas fait l’objet d’une attention particulière en droit international des échanges et s’est vu appliquer les principes généraux du libre-échange du GATT puis de l’Organisation mondiale du commerce. Ce sont des textes internationaux avec d’autres types d’objectifs, en marge du système commercial multilatéral, qui se sont intéressés plus particulièrement au bois à partir des années 1970, notamment du point-de-vue environnemental ou social. Le commerce du bois et des produits issus du bois, en expansion, est ancré dans une double actualité. Objet de nombreux contentieux commerciaux, dont la récente demande de consultations de l’Union européenne contre la Russie à l’OMC, le bois, en tant que ressource naturelle renouvelable, s’inscrit aussi au cœur d’une triple crise planétaire : changement climatique, préservation de la biodiversité et pollution. Or, si la problématique tenant au commerce et à l’environnement n’est pas nouvelle, l’étude du commerce du bois permettra d’explorer une approche renouvelée du droit international des échanges, lequel n’évolue pas au niveau multilatéral mais au niveau régional dans des couches successives qui ne sont pas harmonieuses entre elles. Trois axes de réflexion pourront alors être convoqués : premièrement, la complexification du droit des échanges internationaux du bois en couches successives multilatérales, bilatérales et unilatérales, et son articulation interne ou externe avec les normes et préoccupations environnementales ; deuxièmement, les acteurs intergouvernementaux, étatiques et privés impliqués dans ces échanges tout au long de la chaîne de valeur ; et, enfin, la capacité d’adapter, voire de dépasser le paradigme libre-échangiste afin que le droit des échanges participe à la préservation du bois comme ressource naturelle et renouvelable singulière. Ainsi, outre une systématisation et étude du régime fragmenté des échanges du bois et ses produits dérivés en droit international, il s’agira de s’interroger, à partir de l’objet d’étude particulier qu’est le bois, sur la prise en compte d’exigences de durabilité en droit des échanges internationaux.