Thèse en cours

Pratiques médiatiques et politisation des jeunes : étude longitudinale des conjonctures politique dans le rapport à l'offre médiatique.

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Auteur / Autrice : Guillaume Barel
Direction : Éric DarrasJérémie Nollet
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences Politiques
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2024
Etablissement(s) : Université Toulouse Capitole
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit et Science Politique (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LaSSP - Laboratoire des Sciences Sociales du Politique

Résumé

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Ce projet de thèse vise à analyser les pratiques médiatiques et la politisation des jeunes dans un contexte marqué par l'évolution du paysage médiatique et des modes de consommation des médias. Il s'agit de voir leur impact sur les comportements politiques des jeunes générations. L'objectif est de comprendre comment les jeunes interagissent avec l'offre médiatique renouvelée, comment ces interactions influencent leur rapport à la politique. Quelle est la place des réseaux sociaux, des plateformes de streaming (ex. Twitch, Instagram, Tiktok), mais aussi des chaines d'information en continu ou d'une presse écrite en déclin dans la construction de la citoyenneté et que représentent-ils pour la compréhension de la vie démocratique des jeunes en France ? Se pose de cette façon la question de l'espace public numérique illustré par Dominique Cardon (Culture numérique). Cette recherche souhaite se distinguer de la littérature scientifique existante par une double approche. D'une part, il vise à actualiser la connaissance des rapports des jeunes aux médias et à la politique, en prenant en compte les formes habituelles de participation (vote, pétition, manifestations, etc.) mais aussi les nouvelles formes de participation politique en ligne (dans laquelle les jeunes sont surreprésentés). On veillera à ne pas minimiser la forte hétérogénéité sociale de la jeunesse (au regard notamment du niveau d'étude, du lieu de résidence, du genre, de la catégorie sociale, ou de l'âge précis). D'autre part, en s'appuyant sur le constat que l'intérêt des jeunes pour la politique fluctue selon le contexte, avec des périodes d'engagement et de désengagement comme le montre Anne Muxel et comme on l'a vu lors de la dernière campagne législative en juin 2024 ou de la mobilisation contre la réforme des retraites, moments et évènements politiques ou les jeunes étaient visible dans l'espace social. Cette thèse cherche aussi à construire une sociologie des variations conjoncturelles des investissements politiques. Pour ce faire, il repose sur une étude longitudinale, visant à mettre en évidence les variations conjoncturelles de l'exposition à l'information politique, et des formes de participation. Autrement dit, cette thèse croise différentes littératures scientifiques : sociologie électorale, sociologie des médias et la sociologie des pratiques numériques. En résumé, cette thèse interroge le lien entre les transformations de l'offre médiatique (numérique ou non) et les dynamiques de politisation des jeunes, en mettant l'accent sur les variations contextuelles et les effets des moments électoraux sur l'engagement politique de cette population.