Aérodynamique de turbine radiale non-conventionnel
Auteur / Autrice : | Ulysse Colomer |
Direction : | Nicolas Binder |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Dynamique des fluides |
Date : | Inscription en doctorat le 01/11/2024 |
Etablissement(s) : | Toulouse, ISAE |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mécanique, énergétique, génie civil et procédés |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : ISAE-ONERA EDyF Energétique et Dynamique des Fluides |
Equipe de recherche : ISAE/DAEP Département Aérodynamique Energétique Propulsion |
Mots clés
Résumé
Les turbines radiales sont utilisées avec succès depuis des décennies dans de nombreuses applications de nombreux domaines industriels, allant de l'ingénierie médicale à la production d'énergie ou au transport. Malgré une si longue histoire d'ingénierie, ces dispositifs nécessitent encore des recherches pour améliorer leurs performances. Les défis actuels nécessitent une évolution radicale de certaines architectures de systèmes, qui sont très exigeantes en termes de plages de fonctionnement pour les turbines radiales. L'approche de conception de ces dispositifs doit également évoluer. Moustapha et al. [9] décrivent les tendances de conception recommandées dans la littérature depuis des décennies et généralement appliquées. Les pales de la buse du stator sont conçues pour générer un angle d'écoulement de l'ordre de 75°. À l'entrée du rotor, le réglage des pales est purement radial, initialement pour des raisons mécaniques. Au point de conception, l'angle d'attaque sur le rotor est fortement négatif, de l'ordre de -30°. Une valeur aussi inhabituelle minimise la séparation inévitable se produisant au bord d'attaque des pales et aligne l'écoulement principal avec la direction du canal dans la région du virage méridional. Le rotor est conçu pour minimiser la vitesse d'écoulement dans le canal et le tourbillon résiduel à la sortie. Il a été reconnu comme la meilleure pratique de conception, qui garantit une efficacité optimale. Les corrélations de conception correspondantes produites il y a des décennies [10] sont encore largement utilisées. Cet accord général produit des turbines radiales qui sont efficaces au point de conception, mais sont très similaires d'une à l'autre. Avec le temps, les raisons de ces choix de conception initiaux s'estompent et ne sont plus remises en question. Cependant, lorsque ce consensus établi de longue date est remis en question, certaines lignes changent : Spence et al. [11] ont révisé les conclusions concernant l'influence de la tuyère à aubes, qui était censée augmenter l'efficacité maximale de l'étage. La même équipe de recherche a évalué les conséquences du dogme des aubes radiales, qui est généralement appliqué même sans justification mécanique appropriée [12]. Ces travaux démontrent que les turbines radiales pourraient être encore améliorées et que les anciennes pratiques de conception du rotor ne sont peut-être pas celles adaptées aux spécifications multipoints émergeant des nouvelles architectures, pour lesquelles la plage de fonctionnement et le bon rendement sont cruciaux. De plus, la mise en uvre de dispositifs à géométrie variable doit être incluse dans le processus de conception, dès le début.