Thèse en cours

Paroisses, communautés et communes en Aveyron du XVIIe au XIXe siècle : diversité et dynamiques des territoires de l'administration locale

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Jean-yves Bou
Direction : Stephane Gomis
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Histoire des mondes modernes, histoire du monde contemporain, de l'art : Histoire
Date : Inscription en doctorat le 02/09/2024
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne (2021-...)
Ecole(s) doctorale(s) : Lettres, Langues, Sciences humaines et Sociales
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'Histoire - Espaces et Cultures

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

L'objet de ce doctorat est l'étude à l'échelle locale des territoires administratifs, fiscaux, seigneuriaux et religieux de la province du Rouergue, devenue département de l'Aveyron en 1790, sur une période (XVIIe siècle – fin du XIXe siècle) permettant d'en approcher les permanences, les tensions, les évolutions, les dynamiques, dans des contextes politiques, administratifs, économiques et sociaux successifs. Les trois cadres territoriaux caractéristiques de l'Ancien Régime, la paroisse, la communauté et la seigneurie, étaient rarement superposables en Rouergue, souvent entremêlés, contrairement à d'autres provinces. L'objectif est d'étudier finement cette situation, les tensions qu'elle provoquait et les esquisses d'évolutions antérieures à 1789. En 1789-1790, une grande réforme territoriale est entreprise par le comité de division de l'Assemblée nationale. Elle aboutit à la création des départements et pour l'échelle locale, elle décrète le 12 novembre 1789 : ''qu'il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne''. Cette formulation ouvre un choix, entre paroisse et communauté. Dans le département de l'Aveyron, c'est majoritairement les communautés qui ont été transformées en municipalités, ou communes. La complexité du découpage communal ainsi créé entraîne une longue période de remodelage des territoires : réunions ou créations de communes, suppressions d'enclaves, modifications des limites se poursuivent activement jusqu'au milieu du XIXe siècle. Mon objectif est d'en étudier précisément le processus. Parallèlement, le réseau paroissial est à peine modifié au cours de la période révolutionnaire, maintenant son inadéquation à la trame communale. Puis, la grande refonte des territoires paroissiaux introduite au moment du Concordat a donné lieu à une réduction importante du nombre de paroisses, revu progressivement à la hausse au cours des décennies suivantes, avant d'atteindre son maximum vers 1870. Alors que seules les autorités civiles se sont occupées du remodelage municipal, la hiérarchie ecclésiastique a été impliquée dans l'évolution du maillage paroissial. Il résulte donc d'un dialogue complexe entre deux administrations dont les intérêts et les préoccupations n'étaient pas toujours convergents. Ce double processus de transformation territoriale a suscité de multiples réactions de la part de la population – inquiétudes, propositions, revendications, contestations, conflits. Mon but est d'étudier à la loupe l'ensemble de ce processus, le rôle de chacun des acteurs et leurs interactions et de tenter de discerner comment a pu évoluer le sentiment d'appartenance à une communauté locale, dans un cadre aussi complexe et mouvementé.