Thèse en cours

Modélisation des impacts économiques, environnementaux et sociétaux des filières de valorisation de la biomasse des bords de route par la dynamique des systèmes en combinant des réflexions sur les services écosystémiques et sur le cycle de vie

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Auteur / Autrice : Lorena Espinoza perez
Direction : Mauricio Camargo-pardo
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Génie des Systèmes Industriels
Date : Inscription en doctorat le 08/10/2024
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : SIMPPÉ - SCIENCES ET INGENIERIES DES MOLECULES, DES PRODUITS, DES PROCEDES ET DE L'ÉNERGIE
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ERPI - Equipe de Recherche sur les Processus Innovatifs

Résumé

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Le contexte actuel marqué par l'accélération du dérèglement climatique, la raréfaction des ressources et les tensions géopolitiques implique de revoir la stratégie énergétique française, en privilégiant la biomasse-énergie comme principale source d'énergies renouvelables (Robert 2021). Les dépendances vertes, plus communément appelées bords de route, sont des bandes étroites artificielles longeant les infrastructures routières et généralement dominées par une végétation spontanée ou issue de plantations (Johnson 2008). Longeant les routes françaises, elles représentent près de 5 000 km². Les dépendances vertes représentent un écosystème d'intérêt dans le territoire, d'autant plus qu'elles abritent une biodiversité variée et qu'elles rendent des services, dits écosystémiques, à la société (Phillips et al. 2020). Tout ce capital foncier, réparti sur l'ensemble du territoire, doit être entretenu pour garantir la sécurité des usagers de la route et le bon état de fonctionnement de la voirie. Cet entretien des dépendances vertes implique essentiellement de faucher la végétation herbacée et d'élaguer la végétation ligneuse des bords de route, ce qui constitue un potentiel de biomasse non négligeable partiellement valorisé. Ainsi, il semble intéressant de considérer les bords de route comme un gisement potentiel de filière durable de la bioéconomie. La bioéconomie se définit comme « l'ensemble des activités liées à la production, à l'utilisation et à la transformation de bioressources destinées à répondre de façon durable aux besoins alimentaires et à une partie des besoins matériaux et énergétiques de la société, et à lui fournir des services écosystémiques » (ADEME 2018). Il s'agit alors de prendre en compte les enjeux multifonctionnels de la production de biomasse (Tritz 2012) afin de concilier écologie et économie des activités humaines (Madelrieux et al. 2017). Par conséquent, il devient nécessaire d'évaluer et d'outiller les décideurs pour conduire des changements de pratiques susceptibles de mieux valoriser cette potentialité. Objectif de la thèse : Portée par le laboratoire ERPI de Université de Lorraine, cette thèse est proposée dans le cadre de la chaire industrielle SAGID+ (Soutien aux métiers d'Accoroutiste à travers une Gestion Intégrale et Durable des dépendances vertes). Elle est financée par le groupe ACTIBAC, le fond FEDER et la Métropole du Grand Nancy. Le projet SAGID+ contribue à l'ambition collective 'Des Hommes et Des Arbres, les racines de demain', labellisée Territoire d'Innovation. Cette thèse fait suite aux travaux déjà réalisés au sein du laboratoire (MARCHE 2024; Marche et al. 2022; Bautista Rodriguez et al. 2020; Bautista et al. 2019; Espinoza et al. 2017) Cette thèse cherche à évaluer la durabilité des filières émergentes de valorisation de la biomasse des bords de route en combinant des méthodes d'analyse du cycle de vie, de la dynamique des systèmes et d'évaluation des services écosystémiques. Ce cadre d'évaluation combiné conduira au développement d'un outil d'aide à la décision susceptible de guider les décideurs territoriaux dans le choix de filière de valorisation en adéquation avec les spécificités de leur territoire et leur politique territoriale. En s'appuyant sur des études de faisabilité et des échanges avec les acteurs du territoire, cette thèse vise à élaborer des modèles de filières et d'organisations innovants permettant de fournir de nouveaux services aux décideurs, d'assurer une complétude de la chaîne de valeur sur le territoire et d'intégrer les métiers liés à l'accoroutisme dans les nouvelles filières de la bioéconomie.