Analyse des sursauts radio de type III avec Solar Orbiter et Parker Solar Probe
Auteur / Autrice : | Panisara Thepthong |
Direction : | Matthieu Kretzschmar, Milan Maksimovic |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences de l'Univers |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2024 |
Etablissement(s) : | Orléans |
Ecole(s) doctorale(s) : | Energie, Matériaux, Sciences de la Terre et de l'Univers - EMSTU |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LPC2E - Laboratoire de Physique et Chimie de l'Environnement et de l'Espace |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le vent solaire est un flux de particules ionisées constamment émises par le Soleil. De manière sporadique, le Soleil produit également des faisceaux d'électrons énergétiques qui interagissent avec le plasma ambiant du vent solaire, beaucoup plus lent. Cette interaction entraîne la production d'ondes de Langmuir qui produiront elles-mêmes une émission radio à la fréquence du plasma local (ou à deux fois sa valeur -émission harmonique-) via leurs interaction avec les inhomogénéité du plasma ambiant. Au fur et à mesure que le faisceau d'électrons se propage, il interagit avec un plasma moins dense et, par conséquent, la fréquence des ondes radio émises diminue avec le temps. L'émission radio qui en résulte est connue sous le nom de sursaut radio solaire de type III. Les processus impliqués dans la production des sursauts radio de type III sont complexes et encore mal expliqués, bien qu'il s'agisse d'un domaine de recherche très actif. On s'attend à ce que leur apparition et leurs propriétés dépendent de divers paramètres, en particulier du niveau de fluctuation de la densité du vent solaire près de la région source et des propriétés des faisceaux d'électrons. De plus, comme le vent solaire est magnétisé, les ondes de Langmuir à l'origine des émissions radio sont en général des mode z et possèdent une composante magnétique, comme cela a été récemment confirmé par des observations. L'objectif de la thèse de doctorat est d'étudier les relations entre les différents paramètres impliqués dans ce processus physique complexe. Solar Orbiter (SolO), lancé par l'ESA en 2020, et Parker Solar Probe (PSP), lancé par la NASA en 2018, ont déjà observé de nombreux sursauts radio de type III à différentes distances du Soleil. Ces deux missions spatiales embarquent des instruments capables de mesurer les fluctuations de densité du vent solaire, les faisceaux d'électrons et les émissions radio associées. Des observations sont également effectuées par d'autres missions spatiales telles que WIND et STEREO, de sorte qu'un même événement peut être observé à partir de différents points de vue. Les principales quantités à étudier sont les propriétés des faisceaux d'électrons (mesurées par exemple avec SolO/EPD et SWA), le niveau des fluctuations de densité (mesuré par exemple avec SolO/RPW), la puissance et la polarisation de l'onde de Langmuir ou de l'onde en mode z, et les propriétés de l'émission radio (observées également avec SolO/RPW). Ces observations serviront de contraintes aux modèles théoriques des événements de type III.