Bilan des flux de carbone aux interfaces sédiment/eau/atmosphère dans la zone intertidale de l'estuaire de la Canche

Budgets of carbon fluxes at the sediment/water/atmosphere interfaces in the intertidal zone of the Canche river estuary

• Auteur / Autrice : Kentin Plegue
• Direction : Lionel Denis, Nicolas Spilmont
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Biologie de l'environnement, des organismes, des populations, écologie - LOG
• Date : Inscription en doctorat le 01/10/2024
• Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la matière, du rayonnement et de l'environnement
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LOG - Océanologie et Géosciences
• Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Ecologie Intertidale et Estuarienne - INTEREST

Mots clés

Mots clés libres

Ecologie Marine

Biogéochimie

Estuaires

Carbone bleu

Marine ecology

Biogeochemistry

Estuary

Blue Carbon

Résumé

À l'échelle globale, les pressions anthropiques augmentent, menaçant les équilibres des écosystèmes et les conditions de survie de l'Homme. Depuis la révolution industrielle, les rejets de CO2 ont fait grimper les concentrations atmosphériques de ce gaz, qui dépassent maintenant 421 ppm, contre 280 ppm auparavant. Les océans atténuent cette hausse en capturant et séquestrant une partie du carbone, notamment via les écosystèmes à Carbone Bleu, qui absorbent plus de carbone qu'ils n'en rejettent. Bien que ces écosystèmes représentent seulement 1% de la surface océanique, ils pourraient stocker plus de 50% du carbone océanique. Les mangroves, les herbiers et les prés-salés en zone intertidale estuarienne sont des puits de carbone importants, mais il est crucial d'obtenir des bilans précis de ces écosystèmes. Dans la Région des Hauts-de-France, les prés-salés des estuaires picards sont des zones de biodiversité et de séquestration du carbone. Les bilans de carbone doivent intégrer ces prés-salés ainsi que les vasières et chenaux avoisinants. Ce Doctorat vise à quantifier les échanges de carbone entre sédiments, eau et atmosphère dans l'estuaire de la Canche, à évaluer leur variabilité spatiale et temporelle, et à identifier les principaux facteurs biotiques et abiotiques. Les échanges dissous de carbone seront mesurés par incubation de carottes de sédiment, tandis que les échanges gazeux seront quantifiés avec des chambres benthiques à émersion.

On a global scale, anthropogenic pressures are increasing, threatening the balance of ecosystems and human survival conditions. Since the Industrial Revolution, CO2 emissions have caused atmospheric concentrations of this gas to rise, now exceeding 421 ppm compared to 280 ppm previously. Oceans mitigate this increase by capturing and sequestering some of the carbon, particularly through Blue Carbon ecosystems, which absorb more carbon than they release. Although these ecosystems make up only 1% of the ocean's surface, they could store over 50% of oceanic carbon. Mangroves, seagrasses, and salt marshes in intertidal estuarine areas are significant carbon sinks, but it is crucial to obtain accurate carbon budgets for these ecosystems. In the Hauts-de-France region, the salt marshes of Picardy estuaries are areas of biodiversity and carbon sequestration. Carbon budgets must include these salt marshes as well as the adjacent mudflats and channels. This PhD project aims to quantify carbon exchanges between sediments, water, and the atmosphere in the Canche estuary, assess their spatial and temporal variability, and identify the main biotic and abiotic factors. Dissolved carbon exchanges will be measured through sediment core incubation, while gaseous exchanges will be quantified using benthic chambers with emersion.