Développement d'un modèle murin syngénique pour décrypter les étapes précoces de l'oncogenèse des gliomes diffus pédiatriques
Auteur / Autrice : | Sarra Bellanger |
Direction : | David Castel |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences du Cancer |
Date : | Inscription en doctorat le 30/09/2024 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cancérologie, Biologie, Médecine, Santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Prédicteurs moléculaires et nouvelles cibles en oncologie |
Equipe de recherche : Génomique et oncogénèse des tumeurs cérébrales pédiatriques | |
Référent : Faculté de médecine |
Mots clés
Résumé
Les tumeurs cérébrales sont les tumeurs solides les plus fréquentes chez les enfants. Les gliomes pédiatriques de haut grade, et en particulier les gliomes diffus de la ligne médiane (DMG), ont un pronostic sombre. Ces tumeurs trouvent leur origine dans des altérations affectant le destin cellulaire au cours du développement cérébral. En effet, la mutation somatique initiatrice, conduisant à une substitution K27M dans les gènes codant pour l'histone H3, affecte la différenciation cellulaire en inhibant le complexe Polycomb Repressor 2 et bloque les cellules transformées dans un état souche/progéniteur rappelant les oligodendrocyte progenitor cells (OPC)(1,2). Malgré les progrès récents dans la compréhension du développement de ces tumeurs, nous manquons de détails sur la suite précise d'événements au cours des premières étapes de l'oncogenèse. Selon la localisation de la tumeur le long de la ligne médiane (thalamus vs. tronc cérébral), l'âge des patients ou le type d'histone H3 muté (H3.1 vs. H3.3), les mutations secondaires diffèrent(3-5). En outre, les cellules d'origine de ces tumeurs ne sont pas clairement définies, mais les preuves s'accumulent qu'elles sont multiples(6). Dans l'ensemble, il semble y avoir différents mécanismes de survie et d'adaptation dans différents contextes cellulaires que nous voulons élucider. Afin de déchiffrer la dérive (épi)génomique par rapport au développement normal du cerveau, nous utiliserons une modélisation murine de la maladie par électroporation in utero nécessaire au ciblage des cellules d'origine et à l'obtention de tumeur. Contrairement aux travaux publiés qui visaient à produire des tumeurs entièrement développées(7-8), nous modéliserons l'effet progressif des différentes mutations afin de saisir les changements et les adaptations cellulaires nécessaires au cours de l'oncogenèse. Pour ce faire, nous bénéficierons de l'expertise du consortium PEPR Cell-ID pour coupler notre modélisation à un profilage omique sur cellules uniques afin de saisir les changements dans le transcriptome, le protéome, l'épigénome et la conformation chromosomique au cours du développement précoce de la tumeur. Pour ce faire, nous comparerons les signatures (épi)génétiques des cellules de lignages normaux et tumoraux chez la souris. Nous espérons accumuler des connaissances importantes sur les mécanismes oncogéniques dans les DMG, mais aussi identifier des possibilités d'intervention thérapeutique ciblant le destin cellulaire dans cette maladie dévastatrice.