Géométrie non commutative et théories de grande unification via les C*-algèbres AF
Auteur / Autrice : | Leandre Portela |
Direction : | Serge Lazzarini, Thierry Masson |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | PHYSIQUE & SCIENCES DE LA MATIERE - Spécialité : PHYSIQUE THEORIQUE ET MATHEMATIQUE |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2024 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Physique et Sciences de la Matière |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CPT - Centre de Physique Théorique |
Résumé
Le projet de thèse proposé prolonge les travaux réalisés lors de la thèse de Gaston Nieuviarts, encadrée par Thierry Masson au sein de l'équipe Géométrie Physique et Symétries (GPS) du Centre de Physique Théorique (CPT). Ce projet se concentre sur une approche mathématique innovante visant à développer des théories de jauge de type ''grand-unifiées'' (GUT), en utilisant la géométrie non commutative, domaine dans lequel le CPT possède une grande expertise. L'idée usuelle des GUT est de choisir un groupe de Lie pour gérer les symétries d'un modèle de théorie de jauge, et de réduire cette symétrie par le mécanisme de brisure spontanée de symétrie (SSBM), afin d'obtenir par exemple le groupe de Lie du modèle standard des particules élémentaires, et en particulier le boson de Higgs. Dans l'approche non commutative, l'idée est en quelque sorte duale. Il s'agit d'inclure les unes dans les autres des algèbres (associatives) de dimensions finies (dont le groupe des automorphismes constitue alors le groupe de jauge), c'est-à-dire des sommes directes finies d'algèbres de matrices. Ce cadre permet de construire des modèles de type Yang-Mills-Higgs, mais aussi de reproduire le modèle standard des particules élémentaires. Les travaux de la thèse précédente ont introduit naturellement la notion de ''φ-compatibilité'' entre deux algèbres A et B, permettant d'élaborer des théories de jauge non commutatives φ-compatibles. Cela permet de suivre l'évolution des degrés de liberté d'un modèle en passant de A à B, tout en identifiant les nouveaux degrés de liberté qui émergent. Dans les deux cas, la φ-compatibilité au niveau des théories de jauge non commutatives construites (de type Yang-Mills-Higgs par construction) permet de suivre comment les degrés de liberté du modèle au-dessus de A se retrouvent dans un modèle φ-compatible au-dessus de B. Cela permet aussi de pouvoir isoler les nouveaux degrés de liberté au-dessus de B qui ne sont pas hérités par φ de ceux au-dessus de A .