Thèse en cours

Comment les cellules utilisent la topographie de leur environnement pour se déplacer sans adhérer?

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Auteur / Autrice : Celine Pohl
Direction : Patricia Bassereau
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Physique
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2024
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : Physique en Ile de France
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Physico-Chimie Curie
établissement opérateur d'inscription : Institut Curie - PSL

Résumé

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Le projet ''Comment les cellules utilisent-elles la topographie de surface pour migrer sans adhésion?'' est basé sur l'observation que les cellules, en particulier les cellules immunitaires, sont capables de détecter la topographie de la matrice extracellulaire en formant des protrusions où des protéines à domaine BAR, sensibles à la courbure, ainsi que des structures base d'actine sont recrutées localement et s'assemblent. En retour, ces protrusions semblent permettre aux cellules de migrer sans adhésion. Il a été proposé que les cellules exercent des forces de poussée, et non de traction, sur la matrice extracellulaire pour se déplacer dans ces conditions. Cependant, le lien entre le recrutement des composants cellulaires mentionnés et la motilité cellulaire n'est pas bien compris. Dans le cadre de ce projet, des systèmes in vitro minimaux seront développés pour étudier comment le recrutement des protéines BAR et l'assemblage de l'actine s'organisent pour former de telles protrusions. Dans un premier temps, on utilisera des bicouches lipidiques supportées sur des surfaces microfabriquées comportant des crêtes et des sillons qui imitent les caractéristiques topographiques de la matrice. Ce système permettra l'étude systématique du recrutement des protéines à domaine BAR en fonction de la topographie ainsi que de l'assemblage des structures d'actine induites par la courbure. Ensuite, des vésicules unilamellaires géantes déformables seront utilisées en combinaison avec un montage de pinces optiques pour mesurer les forces de poussée ou de traction résultant de la polymérisation de l'actine sur des surfaces non lisses. Le projet fait partie du projet ''PushingCell'', financé par la subvention Synergy du Conseil Européen de la Recherche (ERC), et inclut des collaborateurs étroits au CNRS, à l'Institut des Sciences et Technologies d'Autriche, ainsi qu'à l'Université d'Utrecht.