De l'acceptation sociale à l'ancrage territorial, géographie politique des métaphores en contexte de protection de l'environnement, une analyse de la réception des espaces protégés en montagne.
Auteur / Autrice : | Julie Marin |
Direction : | Lionel Laslaz |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2024 |
Etablissement(s) : | Chambéry |
Ecole(s) doctorale(s) : | Cultures Sociétés Territoires |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Environnements, Dynamiques et Territoires de la Montagne |
Equipe de recherche : Sociétés |
Mots clés
Résumé
L'acceptation sociale désigne le consentement d'un groupe social envers un projet partagé avec d'autres acteurs sur un territoire commun (Laslaz, 2012). L'ancrage territorial, selon Réserves Naturelles de France (2021), regroupe à la fois l'appropriation des acteurs locaux et l'intégration active de l'entité dans l'identité du territoire. Il se distingue de l'acceptation en intégrant des notions d'appropriation et d'identité territoriale, se rapprochant de la notion d'''akzeptanz'' (Depraz, 2005), un degré supérieur à l'acceptation. De surcroît, l'ancrage territorial peut concerner tous les espaces protégés, y compris les Parcs naturels régionaux ou les espaces naturels sensibles, reflétant une approche plus intégrative de la protection de l'environnement, éloignée de l'image de mise sous cloche ou de wilderness. Ce concept est déjà mobilisé pour étudier les zones Natura 2000 (Audouit et al., 2023). Contrairement à l'acceptation, qui est souvent associée à des tensions ou conflits, l'ancrage territorial pourrait être un outil utile pour les gestionnaires, indépendamment du statut ou du niveau d'acceptation de l'espace protégé. Cependant, bien que l'ancrage territorial soit plus idéaliste, la question de l'acceptation reste cruciale, en particulier en situation de conflits. Cette thèse se propose de comparer entre 5 et 8 espaces protégés en montagne (Savoie, Cévennes, Mercantour), en fonction de leur engagement dans l'étude de l'ancrage territorial ou de l'acceptation sociale. L'objectif est de comprendre comment et pourquoi les gestionnaires adoptent ces enjeux, et d'analyser les impacts de l'ancrage territorial sur la gestion des espaces protégés. Il s'agit notamment d'explorer leurs intentions (pourquoi étudier l'ancrage territorial ?), les méthodologies utilisées (comment l'étudier ?), et les résultats obtenus. Ce projet s'aligne sur les priorités de la Stratégie nationale pour les aires protégées (SNAP), qui met l'accent sur l'ancrage territorial comme un levier essentiel pour une gestion durable des espaces protégés, et s'inspire des récents travaux de Réserves Naturelles de France sur le Diagnostic d'ancrage territorial (DAT).