Développement d'une barrière thermique et environnementale « super-silico-phobe » par texturation de surface.
Auteur / Autrice : | Emilie Lam |
Direction : | Alan Keromnes, Lucille Despres |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Matériaux céramiques et traitements de surface |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2024 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences et Ingénierie |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Recherche sur les Céramiques |
Equipe de recherche : IRCER AXE 1 PROCEDES CERAMIQUES INNOVANTS |
Mots clés
Résumé
Dans un contexte de changement climatique, l'enjeu de l'industrie et de la recherche aérospatiale est de proposer et développer de nouveaux systèmes de turbopropulseur plus efficients et moins émissifs en gaz à effet de serre sur tout le cycle de vie. Un de ces moyens est d'augmenter la température de fonctionnement de la chambre de combustion et donc le rendement énergétique. Cette température conditionne alors le choix des matériaux constituant les parties chaudes soumises aux hautes pressions du turbopropulseur. Cette problématique fait l'objet d'un développement continu depuis plusieurs décennies sur le couple superalliage, matériau métallique massif constitutif des pièces turbo-propulsives, et barrière thermique, revêtement céramique venant recouvrir ces pièces afin de les isoler thermiquement et d'augmenter leur durée de vie, entre autres. Néanmoins, l'augmentation drastique de cette température met au jour de nouveaux modes de dégradation des barrières thermiques sur les aubes de turbine dites haute-pression. Notamment, l'ingestion de particules de sable ou de cendre volcanique, qui une fois fondues sont dénommées « CMAS » (pour « aluminosilicate de calcium et magnésium », en anglais), entraine des attaques corrosives des barrières thermiques. Ces attaques peuvent se coupler à la corrosion à chaud liée à la vapeur d'eau et aux autres gaz de combustion, ainsi qu'à des attaques érosives. Afin de contrer la corrosion par les CMAS, il est possible de développer des matériaux « anti-CMAS » qui forment par réaction chimique une interface étanche à l'infiltration plus profonde des sables fondus, ou bien de chercher à fonctionnaliser la surface des barrières thermiques pour les rendre non-mouillantes aux CMAS. L'objectif principal de cette thèse est de proposer une fonctionnalisation des barrières thermiques par texturation de surface menant à une propriété « super-silico-phobe » de cette dernière, tout en maintenant des propriétés thermomécaniques compatibles avec l'environnement sévère des aubes de turbine haute-pression.