Exploiter la chimie de l'ARN pour la reprogrammation immunitaire dans les maladies inflammatoires
Auteur / Autrice : | Victoire De Viry |
Direction : | Alexandre David, Eric Rivals |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie Santé |
Date : | Inscription en doctorat le 01/11/2024 |
Etablissement(s) : | Université de Montpellier (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IRCM - Institut de Recherche en Cancérologie de Montpellier |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les thérapies à base d'ARN ont émergé comme l'une des technologies les plus prometteuses pour traiter un large éventail de maladies, aboutissant à plusieurs traitements approuvés cliniquement. Ce progrès repose sur (1) une meilleure compréhension des motifs fondamentaux essentiels à l'efficacité de ces molécules, (2) des avancées dans leur stabilisation chimique, et (3) le développement de nanomédecines efficaces assurant leur protection et leur délivrance dans le cytoplasme des cellules cibles. Une caractérisation physique, chimique et structurelle complète des nanoformulations d'ARN est cruciale pour l'évaluation préclinique de la qualité, de l'efficacité et de la sécurité de ces thérapies sophistiquées. Dans le cadre de l'initiative IHU IMMUN4CURE, ce projet vise à reprogrammer les macrophages, qui sont des contributeurs clés à l'inflammation et à la chronicité dans les articulations des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR). Ces macrophages sécrètent de nombreux facteurs étroitement liés à la progression de cette maladie. La programmation in situ des macrophages primaires est une stratégie prometteuse pour éviter l'ingénierie génétique ex vivo coûteuse des cellules de chaque patient avant la réinjection, laquelle est également associée à des effets indésirables tels que le syndrome de libération des cytokines. Ce projet est divisé en trois axes : 1/ Caractérisation détaillée de la cible cellulaire en collaboration avec Florence Apparailly (IRMB). Cela implique l'analyse des caractéristiques moléculaires et chimiques associées à la stabilité et à l'engagement traductionnel optimal des ARNm. Les techniques utilisées comprennent le séquençage à haut débit, la spectrométrie de masse de l'ARN, l'analyse bioinformatique et l'intelligence artificielle. 2/ Synthèse d'ARNm personalisé en collaboration avec Michael Smietana (IBMM). Cet axe se concentre sur la création d'ARNm avec des séquences personnalisées et des caractéristiques chimiques optimisées (structure de la coiffe et modifications internes) spécifiques aux cellules cibles d'intérêt. 3/ Test de vecteurs optimisés en collaboration avec Marie Morille (ICGM). Cela implique de tester des vecteurs personnalisés développés pour cibler les macrophages, en tenant compte des propriétés chimiques et moléculaires de l'ARNm.