Rôle de la myéline dans le métabolisme énergétique des glioblastomes lors la récidive tumorale
Auteur / Autrice : | Axelle Davoust |
Direction : | Thomas Daubon |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie du cancer |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2024 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la vie et de la santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Biochimie et Génétique Cellulaires |
Equipe de recherche : GB Metabo |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les glioblastomes (GB) sont les tumeurs cérébrales les plus fréquentes et les plus agressives chez l'adulte et représentent un problème de santé publique au vu de leur très forte létalité. La survie médiane des patients atteints de GB est de 15 mois, malgré une résection tumorale la plus large possible, suivi d'une radiothérapie et chimiothérapie. Les tumeurs de GB contiennent une population de cellules avec des caractéristiques de type souches. Ces cellules envahissent largement le tissu cérébral et développent un phénotype hyper-agressif leur permettant de résister et de survivre aux effets des thérapies, conduisant finalement à la récidive tumorale et à la mortalité des patients1. Les cellules de GB se déplacent le long de certaines structures anatomiques, telles que les vaisseaux sanguins et la substance blanche composé de faisceaux de projections neuronales, les axones entourés de myéline2. Le corps calleux est la plus grande source d'axones, à travers laquelle les cellules tumorales réussissent à envahir et peuvent se propager d'un hémisphère à l'autre. Le microenvironnement des cellules de GB a donc un rôle important dans leur invasion3. Récemment une attention particulière a été portée sur le rôle des neurones dans ce phénomène d''invasion. Il a été montré que les neurones supportaient la prolifération et l'invasion des cellules de GB via la sécrétion de facteur46 ou via la formation de synapse entre les neurones et les cellules tumorales7,8. Le laboratoire a récemment découvert que les cellules de GB déstabilisent les oligodendrocytes et permettent la libération de particules des gaines de myéline qui sont incorporées dans les cellules de GB. Ces particules permettent de changer le programme métabolique des cellules de GB afin de les rendre plus agressives et notamment plus invasives (Pagano Zottola AC et al., en préparation). Ce phénomène n'a jamais été décrit pour des cellules cancéreuses, nous ne savons donc pas encore s'il est utilisé lors des différentes étapes de la récidive tumorale. Les objectifs de ce travail de thèse seront donc a) de moduler la composition des gaines de myéline en utilisant des modèles transgéniques murins particuliers afin de d'évaluer le rôle des composants lipidiques et protéiques de ces gaines dans l'acquisition des propriétés invasives des cellules de GB, b) d'étudier le phénomène d'incorporation des particules myéliniques lors de la récidive des GB, c) d'utiliser une approche pharmacologique pour contrer ce phénomène lors de la rechute tumorale. Pour répondre à ces objectifs, différentes techniques devront être utilisées telles que : la culture cellulaire d'oligodendrocytes d'embryons de souris et de cellules souches de GB dérivées de patients ; la génération de cellules dépourvues des gènes impliqués dans le transport et l'utilisation des acides gras grâce à des shRNA ou la technologie CRISPR-Cas9 ; des tests de prolifération, d'invasion, de viabilité cellulaire ; des mesures d'activité métabolique ; le western-blotting ; la RT-qPCR ; l'immunofluorescence ; l'analyse d'image ; et l'utilisation de modèle murins ex vivo et in vivo. Toutes les compétences nécessaires à ce projet sont maitrisées et disponibles dans l'équipe d'accueil et l'étudiant sera formé à toutes ces méthodes pour mener à bien son projet de recherche.