Thèse en cours

L'écart de la phénoménologie de l'événement : De Jean-Luc Marion à Claude Romano

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Auteur / Autrice : Ruoneng Li
Direction : Claude Romano
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Philosophie
Date : Inscription en doctorat le 07/09/2022
Etablissement(s) : Sorbonne université en cotutelle avec Renmin Université de Chine
Ecole(s) doctorale(s) : Concepts et langages
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Métaphysique, histoires, transformations, actualité

Mots clés

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Résumé

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Cette étude portant sur le phénomène de l'événement vise à comparer critiquement le projet phénoménologique de Jean-Luc Marion et celui de Claude Romano. D'une part, nous reconstruirons la phénoménologie de la donation chez Marion en une phénoménologie de l'événement, car dans ses yeux celui-ci est non seulement la saturation par rapport au phénomène sur le mode de l'objet dans la catégorie de la quantité, mais aussi une détermination du donné qui concentre les autres déterminations (l'anamorphose, l'arrivage, le fait accompli et l'incidence). Par conséquent, il affirme l'équivalence entre l'événement et le donné. D'autre part, indépendant du premier, Romano a développé systématiquement sa phénoménologie de l'événement ou l'herméneutique événementiale pour considérer l'existence de l'homme comme une aventure temporelle, ouverte et reconfigurée sans cesse par l'expérience de l'événement. Ce qui rapproche essentiellement les deux projets, c'est la primauté de l'événement lui-même, c'est-à-dire que l'événementialité définit la phénoménalité. Cela permet de percer radicalement les présuppositions du phénomène précédemment transcendantales, subjectives et métaphysiques. Ils insistent également sur le statut secondaire du sujet et sur sa situation herméneutique en général. Cependant, nous mettrons en lumière leurs différences et leurs divergences décisives en analysant les thèmes suivants : les méthodes phénoménologiques (la réduction et l'herméneutique), les nouvelles images du sujet (l'adonné et l'advenant), les critiques des horizons subjectifs (le temps et l'espace), et les limites (la saturation par excellence comme la révélation et le logos du monde). Sur la base de cette comparaison, nous pouvons mieux répondre aux questions posées à la phénoménologie, par exemple, le problème du « mythe du donné » et l'accusation du « corrélationalisme », etc.