Croissance épitaxiale de nanostructures à base d'InGaN pour la production photo-électrochimique d'hydrogène
Auteur / Autrice : | Margaux Sanchez |
Direction : | Benjamin Damilano |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Doctorat physique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2024 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur en cotutelle avec / |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences fondamentales et appliquées |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CRHEA - Centre de Recherche sur l'Hétéroépitaxie et ses Applications |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le dihydrogène H2 est impliqué dans de nombreux processus chimiques et émerge comme un vecteur d'énergie d'avenir stockable, transportable et utilisable sur demande comme combustible ou pour la production électrique via une pile à combustible (PaC) avec pour seule émission, de l'eau. Actuellement pour des raisons économiques l'hydrogène est produit a 95% à partir d'énergie fossiles. Pour réduire l'émission de gaz à effet de serre, des projets de grande ampleur se développent pour produire de l'hydrogène « bas carbone » par électrolyse de l'eau et qui peut même être « vert » en utilisant de l'électricité d'origine renouvelable. En effet, la photocatalyse de l'eau et les approches photoélectrochimiques (PEC) de type « feuille artificielle » développées au niveau de la recherche ne nécessitent pas d'apport externe d'électricité puisqu'elles reposent uniquement sur l'apport d'énergie solaire pour la production d'H2 de grande pureté, particulièrement adapté pour les applications en PaC. Le principe de ces approches repose sur l'utilisation de matériaux semi-conducteurs (SCs) pouvant absorber efficacement les photons pour générer des porteurs de charge (paires électron-trou), transporter ces charges vers les sites réactionnels avant qu'elles ne se recombinent et faciliter les réactions d'oxydation et de réduction ciblées. Parmi les matériaux envisagés pour ces systèmes, les alliages InGaN/GaN présentent l'avantage d'avoir une bande interdite pouvant couvrir tout le domaine du visible en variant la composition d'indium tout en gardant une bonne stabilité en milieu acide. On estime ainsi qu'avec 50% d'indium (avec une énergie de bande interdite Eg~1.7 eV) il est possible de collecter une large partie du spectre solaire tout en ayant des niveaux de bande de valence et de conduction idéalement placés pour les réactions d'oxydation et réduction de l'eau. On pourrait ainsi obtenir des rendements théoriques STH de 27%, bien supérieurs aux oxydes métalliques utilisés tels que le TiO2 ou le WO3. Au-delà des propriétés intrinsèques du matériau, on peut augmenter l'efficacité des dispositifs en jouant sur leur morphologie. L'utilisation de nanostructures telles que les nanofils permet d'augmenter la surface active comparativement à une couche planaire, assurant un plus grand nombre de sites disponibles pour les réactions photoélectrochimiques. L'épitaxie d'alliage InGaN à forte composition en indium est cependant un challenge en raison des phénomènes de séparation de phase entre les deux binaires InN et GaN et la formation de dislocations a l'interface couche-substrats. Deux approches actuellement explorées au CRHEA sont envisagées pour y répondre. La première consiste à réaliser la croissance par MOCVD (Metal Organic Vapor Phase Deposition) d'InGaN sur des nanofils GaN en géométrie «coeur-coquille » afin de tirer parti de l'excellente qualité structurale des nanofils et de la croissance sur leurs facettes latérales non polaires. La seconde consiste à réaliser la croissance d'InGaN sur GaN poreux obtenu par MBE (Molecular Beam Epitaxy) pour bénéficier d'une relaxation de la contrainte du substrat et augmenter la teneur en indium.