Nano-source de rayon X au Mégahertz et Applications
Auteur / Autrice : | Adam Merdji-Larue |
Direction : | Philippe Zeitoun |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Inscription en doctorat le 08/10/2024 |
Etablissement(s) : | Institut polytechnique de Paris |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'Optique Appliquée |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le projet de doctorat est lié au projet NanoXCAN et consistera à développer un microscope à rayons X dur de table. Il sera composé d'un laser femtoseconde de puissance moyenne extrêmement élevée capable de concentrer son champ électrique jusqu'au régime relativiste sur une seule nanoparticule métallique. Dans ce régime, le nano-plasma émet un intense rayonnement X dur K-alpha à une puissance moyenne comparable à celle d'un synchrotron de troisième génération. Les intensités laser relativistes qui seront atteintes sont supérieures d'au moins un ordre aux intensités requises pour l'émission de rayons X durs K-alpha. L'utilisation de nanoparticules de cuivre permettra de générer une émission de raies K-alpha à 8 keV. La livraison de la cible utilisera la technologie de transfert induit par laser. Elle permet de générer des nanoparticules qui volent librement et dont la taille est contrôlée par la taille du spot du faisceau laser et l'épaisseur du film. La taille des nanoparticules est un paramètre important qui, s'il est bien choisi, peut stimuler l'émission de rayons X grâce à l'amélioration du champ électrique plasmonique. Pour optimiser le couplage avec la taille des nanoparticules, nous pouvons adapter la distribution du champ électrique à l'aide d'un dispositif SLM intelligent et d'une optique à haute ouverture numérique. Le doctorant étudiera numériquement et expérimentalement les paramètres de résonance plasmonique. Ces résonances sont optimales à des longueurs d'onde plus courtes, autour de la deuxième harmonique du laser XCAN à LULI (515nm). Une simulation FDTD (Finite-Difference Time-Domain) de l'amplification plasmonique à partir de nanosphères de cuivre sera réalisée. Nous espérons augmenter l'efficacité de conversion de l'émission de la K-alpha d'au moins un ordre de grandeur. La sélection de la taille des nanoparticules sera réalisée avec une approche de pompage à double impulsion qui permet une synchronisation à la fréquence de répétition de tout le MHz de la nanoparticule avec le pilote principal du laser. Cette stratégie devrait nous permettre d'atteindre des intensités relativistes à quelques MHz de taux répétition, soit la puissance moyenne de rayons X durs la plus élevée jamais atteinte sur une installation de table. D'autres technologies telles que le jet liquide seront envisagées. Nous rechercherons le meilleur compromis entre le nombre de photons et la taille effective de la source à utiliser dans les applications d'imagerie avancée sans lentille. Nous prévoyons un flux de photons d'environ 10^13-14 photons par seconde à 8keV. Nous avons l'intention de réaliser l'expérience dans des conditions de vide qui apporteront de la stabilité au processus. La nano-source de rayons X émet une ligne caractéristique en cuivre à une longueur d'onde de 0,15 nm. La mise en place d'une ouverture circulaire derrière la source de plasma et le filtrage des longueurs d'onde générées dans le plasma à côté de la ligne caractéristique servent de source de rayonnement presque monochromatique. Nous avons estimé qu'en raison du volume très petit et fini de la nano-cible, les débris seront négligeables si nous utilisons des nanoparticules de cuivre. La source incohérente fonctionnant à haut flux est ensuite focalisée sur l'échantillon qui diffracte les rayons X. Nous recueillons les données de la diffraction. Nous recueillons la figure de diffraction à l'aide du dernier détecteur CMOS à haute vitesse, puis nous inversons la figure à l'aide d'algorithmes inverses avancés pour créer une image en amplitude et en phase d'un échantillon à l'échelle nanométrique. L'imagerie de structures synthétiques ou vivantes à l'échelle nanométrique avec une résolution de l'ordre du nanomètre est un sujet de recherche d'une grande importance pour différentes disciplines.