Comprendre la stabilisation des interfaces liquides par des particules
Auteur / Autrice : | Ziqiu Yang |
Direction : | Nicolas Huang, Eloisa Berbel manaia |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Pharmacotechnie et biopharmacie |
Date : | Inscription en doctorat le 31/10/2024 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Innovation thérapeutique : du fondamental à l'appliqué |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Galien Paris-Saclay |
Equipe de recherche : Physique pharmaceutique | |
Référent : Faculté de pharmacie |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les interfaces liquides sont classiquement stabilisées par des tensioactifs, permettant la formation d'émulsions ou de mousse. Une solution alternative est l'utilisation de particules colloïdales, permettant d'éviter l'utilisation de tensioactifs de synthèse potentiellement toxiques ou irritantes et de stabiliser de manière plus efficace et plus durable ces interfaces. Il est par exemple possible, avec ces particules, de formuler des émulsions dites de Pickering : les particules sont ancrées à l'interface entre les phases continue et dispersée et forment une coque solide qui protègent les gouttelettes des phénomènes de déstabilisation telle que la coalescence ou le mûrissement d'Ostwald. Découvertes il y a plus d'un siècle, ces émulsions ont connu un regain d'intérêt depuis les années 2000, avec la formulation d'émulsions de Pickering à partir de particules inorganiques (silice, argile, oxyde de fer, etc.), puis plus récemment de particules organiques (cellulose, amidon, PLGA, cyclodextrines, etc.). Le projet consiste à étudier d'un point de vue physico-chimique et fondamental la stabilisation de ces interfaces et la formulation d'émulsions qui en découlent. Aux interfaces liquides, les particules forment-elles une monocouche, une multicouche, des amas isolés, un réseau, etc., et sous quelles conditions ? De nombreux paramètres peuvent être variés comme le choix des liquides (polarité, viscosité, liquide aqueux ou organique), le choix des particules (nature, taille, rugosité, élasticité, charge, forme, biodégradabilité, etc.), la formation et la sollicitation des interfaces (interface plane ou courbe, interface de gouttelettes d'émulsion, formation par mélangeur rotor-stator ou homogénéisateur à haute pression, sollicitation par dilatation ou cisaillement, etc.). Les aspects macroscopique et microscopique des interfaces seront particulièrement étudiés à l'aide de techniques telles que, entre autres, la microscopie optique, confocale ou électronique, la rhéologie interfaciale, la diffusion dynamique ou statique de la lumière. Le but de ce projet de recherche fondamentale est donc de mieux comprendre la formation et les mécanismes de stabilisation de ces interfaces liquides par les particules colloïdales.