L'eau atmosphérique antarctique : observation, processus et modélisation dans le cadre du projet AWACA
Auteur / Autrice : | Justine Charrel |
Direction : | Christophe Genthon, Jean-Baptiste Madeleine, Thomas Dubos |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences du climat, de l'atmosphère et des océans, terrestres et planétaire |
Date : | Inscription en doctorat le 01/11/2024 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences de l'environnement d'Île-de-France |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LMD - Laboratoire de Météorologie Dynamique |
Equipe de recherche : EMC3 |
Mots clés
Résumé
Les données satellite de l'A-Train ont permis une avancée spectaculaire dans notre connaissance du cycle de l'eau atmosphérique au-dessus du continent Antarctique. Par ailleurs, les campagnes de terrain réalisées dans le cadre du projet ANR APRES3 et actuellement en déploiement dans le cadre du projet ERC AWACA permettent une compréhension du cycle de l'eau depuis le manteau neigeux jusqu'au sommet de la troposphère sur le transect français de la terre Adélie. Ces observations permettent de construire un bilan intégré du cycle de l'eau Antarctique en suivant l'eau sous ses différentes phases depuis les échanges à l'interface jusqu'à la dynamique de couche limite et le transport à grande échelle. Les grandeurs mesurées incluent par exemple les vents de proche surface, les paramètres de turbulence et la quantité de neige soufflée, l'humidité, l'isotopie de la vapeur et de la neige, l'abondance d'hydrométéores par radar et lidar et le taux de chute de neige par mesures radar. Ces mesures constituent une opportunité unique de comprendre les processus physiques à l'uvre, notamment par modélisation avec LMDZ des environnements étudiés. Pour ce faire, le modèle est confronté aux observations par le biais de métriques. Ces métriques mesurent une « distance » entre le simulé et l'observé par le biais de diagnostics les plus efficaces et pertinents possibles. L'objectif de ce projet doctoral est de construire les meilleures métriques observationnelles pour le cycle de l'eau Antarctique en se reposant sur l'ensemble des données disponibles dans le cadre des projets APRES3 et AWACA ainsi que des données satellite de niveau 3 directement comparables aux modèles. Pour ce faire, le projet commencera par revisiter les données in-situ et radar satellite pour la précipitation neigeuse et par définir les métriques associées. Ces données seront utilisées pour évaluer la version de développement du modèle LMDZ, dont le schéma de conversion en précipitation est en réécriture. Après cette première phase, le projet s'intéressera aux métriques de dynamique de la couche limite en bas de la colonne atmosphérique grâce à l'instrumentation in situ, aux métriques nuageuses plus haut par l'emploi des données GOCCP et des données lidar/radar depuis la surface. Sur ce point cela passera par la construction de métriques satellites à l'échelle du continent Antarctique, mais aussi régionales sur le transect des campagnes d'observation. Le travail inclura ici la réalisation des simulations adaptées aux métriques définies et à leur échantillonnage temporel et spatial. La thèse aboutira à la définition d'une stratégie d'évaluation du cycle de l'eau des modèles climatiques dans cette région, notamment en incluant les métriques dans les chaînes de réglage par apprentissage machine du modèle opérationnel.