Extraction liquide-liquide et purification de nickel(II) issu d'une Phyto-extraction
Auteur / Autrice : | Antoine Martin sanchez |
Direction : | Arnaud Buch, François Puel |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Génie des procédés |
Date : | Inscription en doctorat le 02/09/2024 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences Mécaniques et Energétiques, Matériaux et Géosciences |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LGPM - Laboratoire de Génie des Procédés et Matériaux |
Référent : CentraleSupélec |
Mots clés
Résumé
L'industrie de production du nickel fait face à deux problèmes majeurs : une forte émission mondiale de gaz à effet de serre et une importante pollution des sols et des eaux souterraines. Lors de l'extraction minière, la totalité du sol est récupérée, broyée en fine poudre et dissoute en milieu acide à haute température. Dans le procédé hydrométallurgique de récupération du nickel, la totalité des éléments doit être précipitée de manière sélective (Fer, Mn, Mg, Ca, Ni, Co, etc.) afin de pouvoir les séparer. Le Nickel représente seulement 1 à 2% de la masse des éléments extraits. Par conséquent de grand volumes de déchets (boues) sont générés et stockés. Il y a donc une transformation du paysage en raison de l'extraction minière et du stockage de ces déchets. Une alternative possible plus soutenable est de réaliser l'extraction de Nickel par phyto-extraction. Cela consiste à utiliser des plantes endémiques qui se sont adaptées aux sols sont naturellement riches en Nickel. Ces plantes accumulent le Nickel dans leur biomasse et prélèvent de manière sélective le Nickel dans le sol (les autres éléments sont peu extraits). Il suffit alors de récolter la plante (plusieurs récoltes sont possibles si la quantité de Nickel naturellement présent dans le sol est important), de l'incinérer pour obtenir un charbon végétal, puis d'extraire le Nickel de ce charbon. Le volume de déchets est très fortement réduit. Le risque de pollution (sol et eau) est ainsi évité. Le sol, naturellement peu cultivable, devient une terre arable, ce qui est profitable pour les populations locales. L'incinération a lieu localement. Le charbon végétal est alors acheminé vers une usine pour extraire le Nickel. Le charbon végétal débarrassé du Nickel est ensuite valorisé comme matériau. La startup Genomines (https://www.genomines.com/) a pour savoir-faire l'amélioration de ces plantes hyperaccumulatrices et leur culture. Elle s'associe au LGPM (https://lgpm.centralesupelec.fr/) pour revisiter le procédé hydrométallurgique usuel d'extraction de Nickel pour l'appliquer au charbon végétal, et non à la totalité du sol. Ce projet de trois ans est soutenu par la Banque Publique d'Investissement française (BPI-France). Le projet de thèse consiste à étudier une partie de ce procédé d'extraction, en l'occurrence la partie concernant l'extraction liquide-liquide du nickel(II) issus de différents charbons végétaux. Les objectifs de ce projet sont l'obtention d'un schéma de procédé permettant d'atteindre des rendements d'extraction élevés (>90%) avec des puretés de l'ordre de 99,99% permettant l'utilisation du nickel dans des batteries. En fin de procédé, Le nickel ainsi obtenu pourra être sous la forme de sel ou de nickel métallique.